« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
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mercredi 9 janvier 2019
mercredi 26 décembre 2018
mercredi 19 décembre 2018
mercredi 12 décembre 2018
mercredi 5 décembre 2018
mercredi 28 novembre 2018
mercredi 21 novembre 2018
jeudi 15 novembre 2018
samedi 10 novembre 2018
samedi 3 novembre 2018
mardi 30 octobre 2018
jeudi 25 octobre 2018
samedi 20 octobre 2018
lundi 15 octobre 2018
mercredi 10 octobre 2018
samedi 29 septembre 2018
mercredi 26 septembre 2018
Sinapisation
Frédéric-Auguste Cazals, dans son livre de souvenirs Les Derniers jours de Paul Verlaine, rapporte que le poète regardait comme une véritable hérésie gastronomique le fait de manger de la moutarde avec du ragoût de mouton ; c'était, d'après lui, un trait d'inélégance et presque de barbarie !
(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)
mardi 25 septembre 2018
Taupicide
Lorsqu'il s'agit de combattre un fléau tel que le Moi, il serait insensé de repousser tout moyen qui offre une chance de succès, et le procédé indiqué par Gragerfis dans son Journal d'un cénobite mondain — l'ingestion de taupicide — mérite d'autant plus de fixer l'attention et d'être mis en pratique, que le taupicide a fait ses preuves sur le Moi du petit mammifère fouisseur, sans oreilles apparentes et plus ou moins aveugle, qui vit dans des galeries souterraines dites taupinières.
(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)
lundi 24 septembre 2018
Coquecigrue
Dans son Journal d'un cénobite mondain, Gragerfis énonce deux qualités que posséderait nécessairement, selon lui, une créature dépourvue de Moi. « Primo, dit-il, elle ne connaîtrait aucune des formes de cette agonie de l'être qu'on nomme la solitude : ni celle, existentielle, décrite par le philosophe Kierkegaard ; ni la plus terrible encore solitude des fêtes foraines évoquée par Doppelchor dans sa Suave idée du Rien. Deuzio, n'ayant pas conscience du temps, elle pourrait s'exclamer comme le poëte : Éternellement jeune ! » — « Si tant est qu'une créature privée de Moi puisse s'exclamer quoi que ce soit », ajoute-t-il avec sa mordacité habituelle.
(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)
Le spleen du randonneur
Des forêts inondées de l'Oise aux champs gersois plombés par un soleil lugubre, le suicidé philosophique s'imprègne de la mélancolie des sites qu'il traverse et exalte leurs contrastes dans des poëmes qu'il ne destine qu'à lui seul, comme la dynamite qu'il transporte dans son paquetage. Sa pachyméninge, torturée par la conscience de l'écoulement du temps, ressemble à un inventaire de paysages en voie d'extinction.
(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)
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