Absence de porte

 

Fernando Pessoa disait qu'il serait toujours celui qui attend qu'on lui ouvre la porte auprès d'un mur sans porte, et il faut reconnaître que c'est assez bien trouvé, pour décrire la situation du Dasein heideggérien. Une porte ! Une porte, sinon nous étouffons !

 

(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

Élément déclencheur

 

Peu de gens vous avoueront que c'est la vue d'une patineuse sur roulettes qui leur a donné l'idée d'avaler du taupicide. Et pourtant c'est vrai !

 

(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

Un cauchemar

 

Au milieu de la nuit, quelqu'un frappe à la porte. Perclus d'angoisse, on va ouvrir, mais au lieu de trouver, comme on s'y attend, la mort munie d'une faux, c'est Gad Chetboun ! Le directeur pédagogique du groupe GEMA !

 

(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

Virgule et homicide de soi-même

 

Le « négateur universel » Émile Cioran rêvait — ou du moins se plaisait-il à l'affirmer — d'un monde où l'on se tuerait pour une virgule. Simone Boué avait beau lui dire d'arrêter ses simagrées, rien n'y faisait. C'était plus fort que lui, il fallait qu'il fasse le « bel esprit ». Un jour, poussée à bout, elle lui dit qu'elle lui en foutrait, des virgules, elle, tuouaouar. Qu'il ferait mieux « de finir sa tarte aux poireaux et de descendre les poubelles, virgule, et fissa ».

 

(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)