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dimanche 30 juillet 2023

Lueur d'espoir

 

Les garagistes de La Bourboule sont de parfaits abrutis. Par conséquent... la perfection existe ! Elle est de ce monde ! Tout n'est pas perdu !
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

mercredi 28 juin 2023

Justice nulle part ?

 

Il est de toute nécessité qu'il existe une justice divine. Il serait scandaleux et profondément immoral que les garagistes de La Bourboule et leurs complices demeurent impunis.
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

mardi 22 février 2022

Triste histoire

 

On peut lire dans les Histoires de Tacite cette confession bouleversante, qui a toujours ému aux larmes l'homme du nihil : « Nul plus que moi n'a aimé la vie. Pourtant, elle ne m'a apporté que des déboires, et a fini par me tromper avec un garagiste de La Bourboule (Puy-de-Dôme). »

(Fernand Delaunay, Glomérules)

mardi 31 août 2021

Sisyphe et le taupicide

 

Pour imaginer Sisyphe heureux (au sens schopenhaurien du terme), il faut d'abord se le représenter commettant l'homicide de soi-même par ingestion de taupicide. Adieu rocher ! Adieu gravelle et rhumatismes ! Adieu Bourboule aimée, dont la tête hardie défie les hauteurs des cieux ! Adieu philosophie marcellienne !
 
(Fernand Delaunay, Glomérules) 

mercredi 21 juillet 2021

Influences


En ce qui concerne le problème du mal, l'homme du nihil est influencé par la mystique de Bœhme et, dans une moindre mesure, par celle d'Œtinger. Ses contributions propres sont les concepts de « bourrelle » et de « garagiste de La Bourboule ».

(Fernand Delaunay, Glomérules)

samedi 18 août 2018

Anna Karénine


« Les familles heureuses se ressemblent toutes ; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon. » Cette phrase plante le décor du chef-d'œuvre de Tolstoï, Anna Karénine. Ce roman raconte le destin tragique d'une femme, Anna Karénine, qui se suicide en se jetant sous un train après avoir été abandonnée par son amant, un garagiste de La Bourboule voisin de Tolstoï.

Selon Gragerfis, l'écrivain russe aurait personnellement assisté à cette scène et aurait gardé cette image en lui toute sa vie. L'auteur du Journal d'un cénobite mondain qualifie Anna Karénine d'« œuvre à la beauté tragique » tout en prétendant y entendre beugler « la stérile lamentation d'un esprit de plus en plus asservi par l'alcool, le végétarisme et l'haeccéité ».


(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)

dimanche 29 juillet 2018

Un engouement énigmatique


L'année 1875 est surtout connue pour avoir vu naître le mathématicien Henri Lebesgue, destiné à révolutionner le calcul intégral par sa théorie qui permet de rechercher des primitives pour des fonctions « irrégulières » considérées jusqu'alors comme réfractaires à toute intégration. Mais elle est aussi le moment où le banquier François Brocard montre une première marque d'intérêt pour le thermalisme auvergnat. Il fonde avec diverses personnalités — André Monnier, le maire de Clermont-Ferrand, M. Ledru, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, M. Montlouis, directeur du journal Le Moniteur, et cetera, et cetera — la Compagnie des Eaux Minérales de La Bourboule et en devient le vice-président.

Comme beaucoup de choses que l'homme ne peut comprendre — la mortalité de l'être mortel, l'haeccéité, la temporalité du temps, pour n'en citer que quelques-unes — les raisons particulières de cet intérêt de l'homme d'affaires jurassien pour le thermalisme de La Bourboule sont enveloppées d'un profond mystère. Mais peut-être cette énigme, comme celle de l'haeccéité, est-elle un gouffre qu'il est préférable de ne pas trop sonder...


(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)

samedi 28 juillet 2018

Humilité


Il existe des villes qui portent ces noms : Oulan-Bator, Valparaiso, Yokohama. Mais de tout cela, l'homme du nihil ne connaît rien. Il ne quitte pour ainsi dire jamais La Bourboule, qu'il nomme son « matelas-tombeau ». Son Moi, qui sait toujours où le trouver, en profite pour le le bourreler incessamment. Mais n'étant rien, pourquoi l'homme du nihil devrait-il considérer ce qui lui arrive comme immensément important ? Ses tribulations ne sont qu'une minuscule secousse dans l'univers, et produisent à peu près le même effet qu'une mouche qui s'écrase contre une vitre à l'automne, c'est-à-dire rien.

(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)

jeudi 26 juillet 2018

Sommeil noir


Boue, bourbe, barbon, boule, bouboule, bubon, Darie Boutboul, barbaque, borborygme... Bourboule ! — Un grand sommeil noir tombe sur ma vie, dormez tout espoir, dormez toute envie. — Paul Verlaine.

(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)

mardi 17 juillet 2018

Participation en acte


Admirateur passionné de la philosophie de Gabriel Marcel, le suicidé philosophique, tout en combinant minutieusement l'annihilation de son Moi, se fixe pour but secondaire une pénétration des thèmes marcelliens qui permette d'en découvrir toute la signification métaphysique.

Après avoir mesuré une fois de plus combien la méthode marcellienne de prise de conscience humble de la présence concrète de notre Dasein est loin d'un processus de déduction rationnelle, il s'attache aux principaux thèmes de la pensée du « métaphysicien de l'espérance » : le sujet pensant en situation dans le « désert de Gobi de l'existence » ; le mystère d'être ceci ou cela ; l'exigence ontologique qui est « ce au nom de quoi nous mettons à l'épreuve tout ce qui se propose comme susceptible de donner un sens à la vie humaine ».

En suivant cette pente, on arrive vite à la question de savoir s'il y a, au sein de notre expérience, quelque chose sur quoi nous puissions fonder notre espérance. Le suicidé philosophique, après quelques instants de réflexion, répond par la négative. Et comme la pensée de Gabriel Marcel apparaît, au terme de ses analyses, comme centrée sur la participation en acte, il ne lui reste qu'à presser la queue de détente d'un revolver Smith & Wesson chambré pour le .44 russe. Adieu rhumatismes ! Adieu scrofules et rachitisme ! Adieu Bourboule aimée, dont la tête hardie défie les hauteurs des cieux ! Adieu philosophie marcellienne !

(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)

samedi 14 juillet 2018

Un habitacle de mélancolie


« Tous les voyageurs représentent La Bourboule comme une ville triste, et ils ont raison ; car cette cité a quelque chose de mystérieux, d'indéfinissable ; c'est une ville de deuil, de mort, ressemblant à une solitude, à un tombeau, et paraissant expier un grand crime, vouée à l'anathème. On y cherche en vain cette vie expansive qu'on trouve dans d'autres villes moins grandes et moins peuplées qu'elle.

Quant aux environs de La Bourboule, ils participent à cette sombre mélancolie qui se peint dans la ville. On dirait que toute la contrée est couverte d'un crêpe funèbre. Les montagnes ne présentent point ce caractère imposant, cette belle verdure, ces mille sinuosités qui plaisent tant à l'œil ; les vallées sont nues, le doux murmure des limpides ruisseaux ne s'y fait point entendre, les rochers sont dépouillés d'ornements, leurs flancs décharnés n'offrent que des blocs grisâtres.

En un mot comme en cent, La Bourboule paraît l'endroit idéal où commettre l'homicide de soi-même. » (Jules-Henri Garat, Voyage au centre de la France, Barbou frères, Limoges, 1843)


(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)

samedi 30 juin 2018

Thermalisme existentiel


Aussi inouï que cela puisse paraître, les Grands Thermes de La Bourboule proposent « des cures thermales et des séjours santé dans le cadre du traitement des affections liées aux voies respiratoires 1, à la dermatologie, aux muqueuses bucco-linguales ou encore aux troubles de l'haeccéité ». 

La brochure précise même qu'« outre le savoir-faire des Grands Thermes en matière de cures thermales et l'exceptionnelle qualité de son air, La Bourboule dispose de nombreux équipements pour les enfants (manèges du parc Fenestre, halte-garderie Les Gribouilles,...) et les suicidés philosophiques (taupicide, cordes de violoncelle, gazinières, puits busés, et cetera) ».

1. Les « usuelles asphyxies » où s'embouque l'étant existant ?

(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)

Mélancolie bourboulienne


Lorsque plusieurs suicidés philosophiques se rencontrent, il n'est pas rare qu'après avoir échangé leurs impressions, ils constatent avec stupéfaction que, comme les frères Robinhoude, « ils sont tous de La Bourboule » ! Cette station thermale du Puy-de-Dôme serait-elle aussi propice à la mélancolie que la grande plaine hongroise balayée par la bora ?

(Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)

mardi 5 juin 2018

Inquiétante étrangeté bourboulienne


Il est de fait que l'homme du nihil ressent, quand on le transplante inopinément à La Bourboule, l'aveugle inquiétude de l'araignée arrachée à sa tâche pour être placée au beau milieu d'une toile étrangère.

Ce malaise, né d'une rupture dans la rationalité rassurante de la vie quotidienne, est ce que Sigmund Freud appelle Das Unheimliche. Mais à vrai dire, le premier à avoir étudié ce concept d'« inquiétante étrangeté » est Ernst Jentsch, auteur de Zur Psychologie des Unheimlichen paru en 1906. Celui-ci relie le malaise ressenti par le Dasein au doute que peut susciter un objet apparemment animé dont on ne sait s'il s'agit réellement d'un être vivant, ou encore par un objet sans vie dont on se demande s'il ne pourrait pas s'animer, exempli gratia La Bourboule (mais cela est également vrai de Maubeuge et de Longwy).


(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)

dimanche 3 juin 2018

Déception


L'horreur qui devrait étreindre le Dasein à la pensée d'un cataclysme cosmique anéantissant le monde et avec lui l'humanité, cette horreur ne parvient aucunement à éclore chez l'homme du nihil

Au contraire, c'est quand ce cataclysme attendu ne survient pas qu'il se sent trompé, comme s'il avait découvert que sa maîtresse entretenait une liaison avec un garagiste de La Bourboule !

(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)

mardi 29 mai 2018

Alerte au nihil rue Beaumarchais


« À la demande de la Préfecture du Puy-de-Dôme et dans le cadre de sa mission d'appui aux administrations, le Bureau de recherches géologiques et minières est intervenu le 27 février 2007 afin de fournir un avis sur des chutes de concepts "nihiliques" dans la rue Beaumarchais à La Bourboule, au niveau des parcelles cadastrées n° 50 et 463. [...] 

Dans un premier temps, nous conseillons de faire réaliser un débroussaillage et une purge des éléments les plus instables du voisinage (sectateurs du Rien, contempteurs de l'haeccéité, suicidés philosophiques, et cetera) par une société spécialisée. 

Immédiatement après, un bureau d'études devra, sur la base d'une reconnaissance du site sur corde, déterminer et dimensionner les parades qu'il convient d'envisager (lectures publiques d'aphorismes de Marc Aurèle, d'Épictète et de Sénèque, distribution de concepts du chanoine Roscelin, voire pulvérisation d'idéalisme fichtéen). » 


(La Bourboule (63) -- Chute de concepts rue Beaumarchais -- Avis du BRGM -- Rapport final -- BRGM/RP-55400-FR, Mars 2007)

(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)

dimanche 20 mai 2018

Création de lien


« C'est un projet qui vient de voir le jour à La Bourboule, proposé par le Centre communal d'action sociale afin de créer du lien1 et des échanges. Catherine, tout récemment installée dans la station thermale, en est la coordinatrice.

L'idée du projet trouve son origine dans le constat que chacun détient un ou plusieurs savoir-faire, une compétence à partager avec une autre personne, qui peut à son tour proposer son savoir. "J'ai ainsi rencontré Marianne qui souhaite apprendre l'informatique et propose d'enseigner diverses activités manuelles — notamment la cuisine — ou encore Johannes, qui aimerait savoir comment supporter l'haeccéité et peut aider quelqu'un souhaitant apprendre à faire des nœuds coulants d'une solidité à toute épreuve" confie Catherine.


Pas d'adhésion, pas de contrepartie, simplement le souhait de partager des techniques ou des savoirs que l'on maîtrise et qui peuvent être de tous ordres, y compris des techniques relatives à l'anéantissement du Moi. » (La Montagne, 29 janvier 2017) 
— Eh bien ça alors !

1. C'est nous, Glapusz, qui soulignons.

(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)

Discrimination


« Le service de covoiturage a pour objet de mettre en relation des passagers et des conducteurs souhaitant faire bénéficier d'autres personnes de leurs trajets, dans un souci d'économie, de préservation de l'environnement, de solidarité et de convivialité. Il est géré par la Ville de La Bourboule avec l'aide bénévole de Bruno Cordier. L'inscription et la diffusion des annonces sont gratuites. La Ville de la Bourboule et Bruno Cordier se réservent le droit de ne pas diffuser des annonces jugées douteuses, en particulier celles provenant de personnes nihiliques. »

« Oh, eh bien ça alors ! », s'exclame l'homme du nihil, qui pensait justement faire covoiturer son « être-vers-la-mort » (Sein zum Tode) du côté de Clermont-Ferrand, Ussel, etc, dans l'espoir de dépister l'exécrable Moi qui le bourrelle sans relâche.

(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)

mercredi 16 mai 2018

À l'office du tourisme du Sancy


Employé

Depuis la Belle Époque, le charme agit à La Bourboule. Vous allez y succomber aussi. 

Suicidé philosophique

Ah bon ? 

Employé 

C'est une petite ville thermale, avec un grand parc pour profiter de l'air pur et des activités pleine nature.

Suicidé philosophique 

Des activités pleine nature ? Très bien.

Employé 

Grands espaces et liberté, voici ce que vous promettent les randonnées raquettes dans le massif du Sancy. Développée à l'origine dans le Grand Nord, cette pratique vous permet de découvrir de sublimes paysages au cœur d'une nature préservée. Un vrai bol d'air ! 

Suicidé philosophique

À merveille. Va pour les raquettes. 

Employé

Avec 250 km de pistes damées et balisées, le Massif du Sancy fait partie des domaines nordiques les plus vastes du Massif Central. Dans des paysages préservés, au cœur d'une nature à couper le souffle, parcourez les plus beaux reliefs de l'Auvergne.

Suicidé philosophique

À couper le souffle ? Tiens, tiens... 

Employé (qui commence à voir à qui il a affaire)

Amateur de skating, de pas alternatif ou d'homicide de soi-même, vous serez comblé par l'immensité des hauts plateaux, le calme des forêts et la beauté des paysages. 

Suicidé philosophique

Vous m'avez convaincu : je signe. Il signe, prend son chapeau et sort.

(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)

jeudi 10 mai 2018

Réjouissons nos papilles


Au pied du Sancy, on déguste une salade dite bourboulienne dont Max Brod, dans sa Biographie von Heinrich Heine, prétend qu'elle est « aussi goûteuse que l'ambroisie des Grecs ». Pour la préparer, on procède comme suit.

Après s'être muni d'une salade verte, on coupe des pommes de terre en quatre et on les fait, soit cuire à la vapeur, soit revenir à la sauteuse. On découpe ensuite la croûte supérieure d'un petit saint-nectaire de façon à former une sorte d'écuelle. On place le fromage ainsi creusé dans un plat à four de taille identique, et l'on fait chauffer à 180 degrés pendant environ dix minutes en prenant bien garde de ne pas laisser roussir.


On sert la bourboulienne en garnissant le fromage fondu de salade verte, de pommes vapeur ou sautées, de quelques cornichons recrutés parmi les philosophes de l'endroit, et d'un assortiment de salaisons auvergnates : jambon sec, saucisson et autres denrées, selon ce qu'offre le marché. 


Cette salade roborative passe pour être un plat complet, et même aussi complet que le désenchantement de l'homme du nihil, ce qui n'est pas peu dire.

(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)