lundi 25 février 2019

Interlude

Femme au faciès chevalin lisant la Mélancolie bourboulienne de Léon Glapusz

Un dangereux pharmakon


C'est du jus de pruneau, ou à défaut de la rhubarbe, que le constipé attend tout secours et toute réussite. Le respect qu'il témoigne au purgatif est fait à la fois de terreur et de confiance. De terreur, car sous sa forme élémentaire, il représente avant tout une énergie dangereuse, incompréhensible, malaisément maniable. Pour qui décide d'y avoir recours, le problème consiste à capter sa puissance et à l'utiliser au mieux de ses intérêts, tout en se protégeant des risques inhérents à l'emploi d'une force si difficile à maîtriser. Un organisme non préparé ne peut supporter un tel transfert d'énergie : le corps du patient enfle, ses articulations se raidissent, se retournent, se brisent, sa chair se décompose, il meurt bientôt de langueur ou de convulsions.

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Action délétère du pachynihil


Ma férocité, mes contorsions, mon esseulement, viennent des vibrations concertantes du Rien en mon intérieur frit.

(Lucc Puflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Interlude

Jeune femme lisant Forcipressure d'Étienne-Marcel Dussap

Désacrement du « cas »


Déféquer, c'est replacer l'excrément dans la communauté profane, en le débarrassant de son caractère sacré, en le désacrant, comme le remarquait déjà Joseph de Maistre.

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Plus fort que Siméon


Périlleux stylite, je siège au sommet du néant.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)