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mardi 31 octobre 2023

Célébrité et homicide de soi-même

 

Sadegh Hedayat n'a pas fait que se suicider et chercher à se suicider, il a aussi écrit plusieurs livres dont La Chouette aveugle qui raconte les hallucinations d'un opiomane poursuivi par des images d'une vie antérieure. S'il n'avait fait que se suicider, on ne parlerait plus de lui. Idem pour le peintre Van Gogh, sauvé — si l'on peut dire — par ses « tournesols » et ses « cyprès ».
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

mercredi 31 mai 2023

Presque comme Sadegh

 

Le nihilique aime beaucoup Sadegh Hedayat. Il l'admire mais aussi il l'envie. Car lui aussi rêverait d'être l'auteur d'une littérature crépusculaire et insolite, marquée par la hantise du suicide. Lui aussi aimerait décrire les mœurs persanes avec humour et poésie. Et maintenant qu'il y pense, il a beaucoup de points communs avec Hedayat : comme l'écrivain iranien, il est hanté par ses démons ; il vit en marge de la société ; il porte un regard désespéré, teinté d'une ironie impitoyable, sur l'absurdité du monde et l'inguérissable folie de l'âme humaine... Mais là s'arrête la ressemblance. Car loin d'être un esprit libre dans la lignée d'Omar Khayyam, il est de Bezons !
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

dimanche 9 septembre 2018

L'heure de la fermeture


« On ferme ! » crie en agitant sa cloche le gardien du musée ethnographique qui, quelques minutes plus tard, constatera la disparition du fétiche arumbaya. Ce sont aussi les dernières paroles de l'écrivain Sadegh Hedayat, qui se suicida le 9 avril 1951 dans son appartement de la rue Championnet à Paris.

Qualifié par Gragerfis d'« homme du nihil » et de « pessimiste incurable », hanté par ses démons et vivant en marge de la société, il portait un regard désespéré sur l'absurdité du monde et l'inguérissable folie de l'âme humaine.


(Hermann von Trobben, Le Monocle du colonel Sponsz)

jeudi 5 juillet 2018

Un beau roman


Le roman remarquable que constitue la vie de l'homme du nihil rappelle l'univers de Sadegh Hedayat : la folie, la déchéance physique et morale ainsi que l'horreur de l'haeccéité sont en effet des thèmes clefs de l'existence nihilique.
Par ailleurs, la solitude du héros et son travail répétitif dans une banque font de lui une sorte de cousin du Joseph K. de Kafka. Mais dans son cas à lui, ce sont des crises de panique existentielle consécutives à la lecture de Heidegger qui précipitent sa descente aux enfers.

Comment ne pas recommander, et très chaudement, ce roman injustement méconnu, à l'atmosphère intensément bourboulienne — au sens que donnait à ce mot le philosophe Max Scheler (Le phénomène du tragique, 1915) ?


(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)