« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
jeudi 5 juillet 2018
Un beau roman
Le roman remarquable que constitue la vie de l'homme du nihil rappelle l'univers de Sadegh Hedayat : la folie, la déchéance physique et morale ainsi que l'horreur de l'haeccéité sont en effet des thèmes clefs de l'existence nihilique.
Par ailleurs, la solitude du héros et son travail répétitif dans une banque font de lui une sorte de cousin du Joseph K. de Kafka. Mais dans son cas à lui, ce sont des crises de panique existentielle consécutives à la lecture de Heidegger qui précipitent sa descente aux enfers.
Comment ne pas recommander, et très chaudement, ce roman injustement méconnu, à l'atmosphère intensément bourboulienne — au sens que donnait à ce mot le philosophe Max Scheler (Le phénomène du tragique, 1915) ?
(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)
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