Bredin

 

Il y a des gens, par exemple Protagoras, qui « croivent » que l'homme est la mesure de toute chose, mais pas du tout : c'est un bredin.

 

(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

Mesure de toute chose

Quand Protagoras dit que l'homme est la mesure de toute chose, il n'a pas en vue l'espèce humaine mais l'homme individuel. Et c'est bien ainsi que l'entend l'autrui lévinassien qui, aussitôt, se croit autorisé à prendre toute la place avec ses gros genoux et à nous imposer ses « théories ».

 

(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

Relativisme protagorassien

 

Pour Protagoras, il n'y a pas d'existence absolue, et tous les objets que nos sens nous représentent comme existants naissent dans le moment même, par rapport à chacun de nous, tels que nous les apercevons. Le philosophe prend soin de préciser que cela ne concerne pas seulement les objets inanimés mais aussi les « mégères difformes au faciès d'hippopotame ». Si c'est vrai, c'est un énorme soulagement.

 

(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

Drôle d'idée

 

Il y a des gensses — des disciples de Protagoras ou de Marsile Ficin ? — qui veulent mettre l'humain au centre du monde, il paraît. S'ils réussissent, ça va être beau. Au centre du monde ! L'humain ! Ce pou !

 

(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

Dessicativité du réel

 

Selon Protagoras, tout ce qu'on a le droit de dire du réel, c'est qu'il n'est « pas même ainsi ». Mais le nihilique s'en moque et le clame haut et fort : le réel est dessicatif.

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)