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vendredi 1 mars 2024

Pari de Pascal du nihilique

 

Le Rien est un pari, et comme tout pari il présente une part de risque. Si, avant de clamecer, on s'aperçoit qu'en réalité il y avait de l'être, on va l'avoir sec. Mais on va sûrement l'avoir sec de toute façon. Et puis, qu'aurait-on fait de différent, si on avait su pour cet être ? Rien, probablement... L'être... Il n'y a pas de quoi se taper le cul par terre, quand on y réfléchit.
 
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

mardi 27 février 2024

Corruption par le Moi

 

Tout livre, toute œuvre qui n'est pas anonyme ne vaut rien. Le Moi corrompt tout. Comme l'a dit Blaise Pascal, il est haïssable. Imagine-t-on « signé Bigeard » au bas de la Prajnaparamita ? Ou du Livre des morts thibétain ? 
 
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

lundi 27 novembre 2023

Manifestation pascalienne

 

S'il faut en croire Louis Lafuma (Recherches pascaliennes, Paris, Delmas, 1949), le philosophe Blaise Pascal aurait, en 1658, déposé à la Préfecture de police une demande d'autorisation pour un rassemblement en soutien à une « sphère infinie » qu'il disait être la nature. Le slogan qu'il se proposait de faire scander aux participants était « Centre partout, circonférence nulle part ». L'autorisation, dit Lafuma, lui fut accordée, mais personne ne vint.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

vendredi 21 juillet 2023

Biglosité du « roseau pensant »

 

Le philosophe Blaise Pascal croyait que la nature était l'image de Dieu. Mais si on regarde mieux, on s'aperçoit qu'elle ressemble plutôt à une tête de chien couché.
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

vendredi 2 juin 2023

Aaaah

 

Blaise Pascal a raison : les gens qui poussent des « Aaaah » de bien-être (dans un jacuzzi ou ailleurs) méritent de subir le supplice du pal jusqu'à la fin des temps. Le bien-être ! Je t'en foutrai du bien-être, moi, tuouaouar ! Le mal-être, plutôt, oui !
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

lundi 10 avril 2023

L'escroc du gouffre

 

Avec force précautions, le « négateur universel » Émile Cioran rôdait autour des profondeurs, leur soutirait quelques vertiges, et se débinait prestement pour retourner se blottir dans les jupes de son « amie » Simone Boué, comme un escroc du gouffre. À la décharge du négateur, il faut avouer que la tarte aux poireaux de cette dernière était irrésistible, en tout cas plus attirante qu'un gouffre pascalien.
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

dimanche 2 avril 2023

Dérivatifs

 

Parmi les « divertissements pascaliens » qui détournent l'homme du « plus important » (to timiotaton), à savoir la pensée de l'homicide de soi-même, les plus dangereux sont à coup sûr les grappes de raisin, les muses dénudées et la poésie fantaisiste.
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

vendredi 3 mars 2023

Sphère infinie

 

Quand Blaise Pascal évoque une sphère infinie dont le centre est partout et la circonférence nulle part, ne croirait-on pas qu'il parle d'un fromage de Livarot ? Ou plus exactement de la sphère engendrée par un tel fromage quand on le fait tourner autour de son diamètre ? 
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

dimanche 26 février 2023

Un gars pas contrariant

 

Blaise Pascal : « Que l'homme contemple donc la nature entière dans sa haute et pleine majesté... »
Le nihilique : « Eh bien oui. C'est ça. Contemplons. »
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

vendredi 24 février 2023

Religiosité du Grandiloque

 

Quand il écoutait Les Sept paroles du Christ de Haydn, le « négateur universel » Émile Cioran arrivait immanquablement à la conclusion que son scepticisme était au fond religieux et que ce n'était pas pour rien que les esprits dont il se sentait le plus proche étaient Pascal — le « porte-flingue » de Lino Ventura dans les Tontons flingueurs, selon lequel la psychologie est « l'art de défourailler le premier » — et Dostoïevski. 
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

dimanche 19 février 2023

Apologie de la potée

 

Quoi de mieux qu'une potée pour nous soutenir dans notre difficile traversée du désert de Gobi de l'existence ? Un morceau de lard, des saucisses, quelques pommes de terre, du chou, quel quatuor ! Et les carottes, les poireaux, les navets, quelle fondation ! Plus encore que les Pensées de Pascal, une délicieuse potée nous ouvre à l'allégresse ! 
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

dimanche 6 novembre 2022

Un maigre viatique

 

Pascal avait son gouffre avec lui se mouvant. Claudel avait son pilier. Mais toi, tout ce que tu as, c'est un simple souvenir, et encore, d'une vision fugace : celle d'une tête de chien couché.

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

samedi 1 octobre 2022

Une situation « malaisante »

 

Elle n'est pas enviable, la vie du nihilique. Il n'a pas de sol sous ses pieds et se promène, comme Pascal, un gouffre en bandoulière. La réalité empirique l'écrase comme ferait un quinze-tonnes phrastique. Il vit dans l'angoisse. Chacune de ses inspirations et de ses expirations est un appel au secours.

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

mercredi 21 septembre 2022

Silence aboyant

 

Contrairement à ce que pensait Pascal, les espaces infinis ne sont pas absolument silencieux. Il faut tendre l'oreille pour le distinguer, mais ils poussent parfois de petits « ouaf » étouffés. Il est donc permis de parler du « silence aboyant de l'univers ».

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

jeudi 1 septembre 2022

Dangereuse solitude

 

Le philosophe Pascal avait sans doute raison, mais rester au repos dans une chambre (palléale ou autre), cela présente aussi des risques. On rumine, l'idée devient un cimeterre, le vocable un pal sécant — quand ce n'est pas un garou effrayant — et le Moi s'en donne à cœur joie : il commence par se dilacérer soi-même, et pour finir il tranche et déchiquette cette folle et inextricable argutie que le vulgum pecus appelle le réel.

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

dimanche 22 mai 2022

Berouette et néant intime

 

« Car je ne tends qu'à connaître mon néant », écrit Blaise Pascal dans une lettre à Gragerfis. Le même Blaise Pascal que certains considèrent comme l'inventeur de la « berouette » ! Comment un homme qui ne tend qu'à connaître son néant aurait-il pu inventer un engin aussi agressivement pratique que la « berouette » ? Non, il faut se pincer !

(Fernand Delaunay, Glomérules)

vendredi 29 avril 2022

Dévaluation générale

 

Si l'on considère à cinquante-six ans les choses — les « œuvres » — que l'on admirait à vingt ans, on s'aperçoit qu'il y en a bien peu qui ont tenu le coup. L'immense majorité : kitsch, kitsch et bluff. Même Pascal a un côté kitsch avec son « gouffre » qu'il promène partout avec lui. Quant à ce couillon de Descartes, qui trouvait si piquant de vivre dans un poêle, n'en parlons pas (mais lui, on ne l'a jamais admiré, il y a quand même des limites à l'ingénuité).

(Fernand Delaunay, Glomérules)

lundi 11 avril 2022

Divertissement

 

L'homme fait « jore » qu'il s'intéresse aux tableaux de peinture, aux pièces de théâtre ou aux courses de bourrineaux, mais en réalité il veut juste oublier qu'il est en train de clamecer car « ça fout trop les jetons ». Ceci est une pensée renouvelée de Blaise Pascal.

(Fernand Delaunay, Glomérules)

dimanche 10 avril 2022

Question de jardinage

 

Le philosophe Blaise Pascal affirme qu'« un arbre ne se connaît pas misérable » mais il ne précise pas si cela englobe aussi les « arbustres » (par exemple le cornouiller).

(Fernand Delaunay, Glomérules)

lundi 6 décembre 2021

Haine du Moi

 

 
Un jour qu'il était « gonflé à bloc », le philosophe Blaise Pascal aurait affirmé que « le Moi est haïssable ». Dans ses Pensées, il dit aussi que « la vraie et unique vertu est de se haïr » et il appelle le Moi « un monstre gélatineux ». Comment expliquer cette haine du Moi ? Dans son Journal, Gragerfis évoque un « problème de cohabitation avec une belle-mère envahissante » — mais il ne nous apprend rien de plus.

(Fernand Delaunay, Glomérules)