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mardi 26 mars 2024

Lettre à un jeune poëte

 

Si tu veux gagner de l'argent dans la littérature — suffisamment d'argent pour t'acheter un yak, mettons —, n'écris pas sur le Rien. Ça ne paie pas.
 
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

samedi 20 janvier 2024

Rilke, peut-être ?

 

Lou Andreas-Salomé trouvait Paul Rée un peu trop calcitrant. Nietzsche en revanche était bonne pâte, mais cette moustache... et ce grotesque Zarathoustra... Non, ce n'était vraiment pas possible. Peut-être Rilke, alors, avec son « Ouvert » ?
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

mardi 26 décembre 2023

Lou pas ravie

 

Lou Andreas-Salomé jugeait l'œuvre de Rée mineure (comparée à celles de Nietzsche et de Rilke). Son Origine des sentiments moraux ne l'avait pas impressionnée.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

dimanche 18 novembre 2018

L'ardent pays


La stridulation du pachynihil zèbre la porcelaine du soir. Ô Rilke ! Je déambule dans l'Ouvert, sourd aux imprécations des êtres et des choses. Sombre antichambre de la folie, salle d'attente du suicide, l'existence, perpétuel plagiat !

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

mercredi 15 août 2018

Zinzolin moucheté


Dans les Carnets de Malte Laurids Brigge, le narrateur se remémore le moment où un lugubre morticole perfora avec une aiguille le cœur de son père défunt. Ce dernier, qui ne craignait rien tant qu'être enterré vivant, avait, peu avant sa mort, conjuré son fils de faire pratiquer cette opération.

Mais l'homme du nihil, lui, c'est à chaque instant qu'il se voit transpercé par le poinçon empoisonné de l'haeccéité. Et ce transpercement continuel fait de lui un « cadavre vivant » qui tente de dissimuler sa putréfaction dans les plis d'un habit zinzolin moucheté — qu'il a emprunté, faut-il croire, au Tchitchikov de Gogol.


(Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)

samedi 14 juillet 2018

Propriété de Borel-Lebesgue


En topologie, on dit d'un espace séparé qu'il est compact, ou qu'il vérifie la propriété de Borel-Lebesgue si, chaque fois qu'il est recouvert par des ouverts, et notamment des ouverts rilkiens, il est recouvert par un nombre fini d'entre eux.

Rappelons que ce que le poëte Rainer Maria Rilke entend par l'« Ouvert », c'est « l'espace pur dans lequel infiniment fleurissent et se perdent les fleurs ». Heidegger, lui, refusait d'appréhender le Dasein de l'homme sur le mode de la nature ou de la vie, et tenait à se démarquer de la conception métaphysique traditionnelle issue d'Aristote, qui voit en l'homme un animal rationale.
Dans son Parménide, Heidegger se montre d'ailleurs fort cassant à l'égard du poète : « Pour Rilke, la conscience humaine, la raison, le logos, sont des limites qui rétrécissent les capacités de l'homme par rapport à l'animal. Devons-nous aussi devenir des "bêtes" ? »

— Eh bien oui, justement nous le devons. Comme les soldats du roi de Suède, nous voulons vivre éternellement. Nous savons qu'un jour nous cesserons de vivre, mais cette certitude de notre anéantissement demeure abstraite, et donc irréelle. La mort, c'est pour les autres, les fameux « philosophes », qui semblent s'en délecter.


(Włodzisław Szczur, Mathématique du néant)