Affichage des articles dont le libellé est Weininger Otto. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Weininger Otto. Afficher tous les articles

vendredi 17 mai 2024

Un effroyable bilan

 

C'est terrible à dire, mais la femme est imperméable à toute métaphysique. Elle est incapable de concevoir ce qu'est le sujet transcendantal, ni les concepts purs, encore moins les catégories de l'esprit. Elle ne fait la différence entre le bien et le mal qu'en fonction de sa préoccupation propre. Elle est incapable de toute expression spirituelle puisque celle-ci implique la renonciation à soi. Last but not least, elle est « sous le joug du phallus » (pour reprendre l'expression d'Otto Weininger) et ressemble de plus en plus à un hippopotame en vieillissant. Jésus Marie Joseph !
 
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

mardi 23 avril 2024

Sexe et caractère

 

La femme ne conçoit pas qu'on puisse souhaiter passer sa vie au lit à rêvasser. Elle veut « faire des choses ». Elle veut « visiter des sites ». C'est insupportable. On dirait qu'elle n'a pas d'âme. Weininger avait raison.
 
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

dimanche 14 mai 2023

Une créature prosaïque

 

La femme, cela n'est que trop connu, est un être banal, dépourvu de poésie, de finesse et d'idéalité. Jamais une personne du sexe ne fera allégeance au Rien. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que, comme l'a noté Weininger, elle n'a pas d'âme. Ce n'est pas difficile à comprendre, « comme même » ! Elle peut faire « jore », elle peut s'afficher lisant du Cioran ou du Jaccard, elle peut même vous réciter de l'Ecclésiaste, elle est et restera un séide du Grand Tout (ce qui l'intéresse, c'est les pépettes).
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

lundi 30 janvier 2023

Suprématie des « pouffes »

 

S'il faut en croire le philosophe viennois, il existait, à l'époque de Weininger, deux types de femmes : les mères et les « grosses pouffes ». Aujourd'hui, on ne sait pourquoi — effet du réchauffement climatique ? —, les premières ont disparu et il ne reste plus que les « grosses pouffes » !
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

mercredi 16 novembre 2022

Supériorité de Weininger

 

Contrairement au « Grandiloque des Carpates », Otto Weininger a mis ses idées en pratique en se suicidant. Et surtout, surtout, il n'avait pas de « Simone Boué », lui.

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

jeudi 3 novembre 2022

Néoféminisme

 

Aujourd'hui, on n'a plus le droit ni d'avoir faim ni d'avoir froid, ni de déclarer, après Otto Weininger, que la femme n'a pas d'âme et qu'elle est sous le joug de vous-savez-quoi. C'est tout de même un peu fort de café !

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

samedi 5 mars 2022

Sous le joug

 

Le philosophe viennois Otto Weininger, un jour qu'il était « gonflé à bloc », aurait déclaré que la femme, non contente de n'avoir pas d'âme, était « sous le joug du phallus ». Il est tout à fait possible que cela eût été vrai à son époque, mais à la nôtre, tout porte à croire que c'est plutôt l'homme qui est sous le joug de la « mijole » — sans parler des « biberons Robert » et du fondement (de l'historialité du Dasein).

(Fernand Delaunay, Glomérules)

mardi 8 juin 2021

Défense conceptuelle

 

« Par le concept de reginglette, nous nous défendons contre le monde. » (Otto Weininger, Sexe et caractère)

(Fernand Delaunay, Glomérules)

mardi 29 janvier 2019

Catalepsie


Des attitudes cataleptiques aident parfois le suicidé philosophique à rejoindre le règne minéral, ou à défaut le végétal : immobilité du poëte vaudois Edmond-Henri Crisinel, tandis que le philosophe Weininger laisse pendre ses longs bras, sans parler de la rigidité d'un Albert Caraco qui évoque à certains égards la contracture hystérique. Inversement, le balancement machinal de l'écrivain dadaïste Jacques Rigaut n'est-il pas comparable à un tic ?

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

vendredi 19 octobre 2018

Violon tzigane


Otto Weininger affirme que la musique tzigane « touche particulièrement les êtres sensibles et parfois déséquilibrés ». Il cite à l'appui de sa thèse l'un des héros du roman Anna Karénine, Nikolaï, frère de Konstantin Lévine, un ivrogne qui « adorait les Tziganes et les chansons russes ». Est-ce un abus de musique tzigane qui poussera le penseur viennois, le 4 octobre 1903, à mettre fin à ses jours, à l'âge de vingt-trois ans, dans la maison même où Beethoven rendit son dernier souffle ? Nous ne pouvons ici que poser la question.

(Marcel Banquine, Exercices de lypémanie)

dimanche 16 septembre 2018

Un grandiose isolement


Parce qu'il trouve ses contemporains vomitifs, l'homme du nihil commerce exclusivement avec quelques grandes figures du passé, de celles qui ont laissé un nom dans les annales de l'homicide de soi-même : les Nerval, les Trakl, les Weininger, les Caraco, etc. Avec son temps, il ne communique pas — et personne ne se risque à franchir la pampa de dégoûtation au centre de laquelle il trône, guère plus engageante, il faut l'avouer, que « les espaces de sable autour des Bouddhas rupestres ou des statues de l'Égypte ».

(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)

vendredi 14 septembre 2018

Tête de cheval


Dans certains pays, jusqu'à une époque récente, la tête de cheval passait pour protéger l'espèce humaine. Ainsi, dans la région d'Arkhangelsk, on la plaçait sur le poêle, convaincu qu'elle allait éloigner les miasmes pestilents. Au solstice d'été, dans la Russie centrale, on jetait une tête de cheval sur un brasier ardent pour s'immuniser contre les maléfices des sorciers, ces « pernicieux fils de la nuit » (Gragerfis). Chez ces peuples, la tête de cheval représentait le soleil, vu comme une divinité bienfaisante, aux vertus salutaires.

L'écrivain Otto Weininger, en revanche, voyait quelque chose de sinistre et de profondément malsain dans ce morceau d'anatomie du « bourrineau ». Ne prétendait-il pas avoir constaté, chez plusieurs individus redoutant la folie, « une parenté morphologique avec la tête de cheval » !

L'ambivalence de cette tête de cheval confirme l'intuition décisive de l'homme du nihil, à savoir que « tout est une question de point de vue » et que la connaissance est un terrain mou, marécageux, et plein de roseaux.


(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)

samedi 25 août 2018

Mégère ou harpie ?


Au sujet de Peggy Alcazar, la tyrannique épouse du général, qui le réprimande publiquement lorsqu'il rentre en retard ou répand çà et là les cendres de son cigare, on ne sait si l'on doit parler de mégère ou de harpie. Voici ce que nous dit de ces deux créatures le zoologiste Coenraad Jacob Temminck 1 : « Pour la taille comme pour les dimensions, la mégère ressemble à la harpie, mais les tubes des narines sont moins proéminents que chez cette dernière ; celle-ci a une queue assez longue et libre, tandis que la mégère manque de tout vestige de queue. »

Pour en revenir à la très acariâtre Peggy, le mieux est sans doute de l'appeler simplement une virago. En tout état de cause, son mufle d'hippopotame et ses manières de gendarme sont à vous dégoûter à tout jamais du prétendu « beau sexe ». Par quelle perversion de l'esprit le général peut-il appeler un tel monstre « ma colombe » ?

On dirait que Hergé a créé Peggy Alcazar pour illustrer la thèse de Weininger : l'homme est le Tout, la femme le Néant ; l'homme incarne le spirituel, la femme le matériel dans son expression la plus mortifère et dégradante. Et pour couronner le tout, elle est « sous le joug du phallus » !


1. Dans ses Monographies de mammologie, Dufour & d'Ocagne, Paris, Leyde, 1827-41.

(Hermann von Trobben, Le Monocle du colonel Sponsz)

dimanche 12 août 2018

Un chercheur insatiable


À l'image de Degas, le suicidé philosophique associe les matériaux et joue sur la ductilité de la matière, en une aspiration résolument moderne. Profitant de l'abolition de maintes frontières par les champions de l'homicide de soi-même qui l'ont précédé — les Weininger, les Caraco, les Rigaut et autres Crisinel —, il imagine des « moyens farces de se détruire » sans prétendre « inventer quelque chose de nouveau » mais à la recherche d'« un accès au Rien encore inconnu ».

(Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)

mardi 31 juillet 2018

Les rescapés du Télémaque (Georges Simenon)


Les mêmes causes produisent les mêmes effets et l'arrivée d'un bateau dans un port est précédée d'un certain nombre d'allées et venues invariables, le bateau fût-il, comme dans le cas présent, un chalutier de Fécamp armé à la pêche au hareng.
Cela ne vaudrait donc pas la peine d'en parler si un détail, cette fois, n'avait été différent.
Bien entendu, on connaissait l'arrivée du Centaure alors qu'il ne paraissait pas à l'horizon. Il ne faisait pas tout à fait jour. Il ne faisait plus nuit non plus. Le bateau, là-bas, dans les houles, promenait à bout de mât son fanal terni par le matin. Et, derrière les volets non ouverts du Café de l'Amiral, les lampes étaient éclairées, les chaises et les tables empilées, un seau noirâtre au beau milieu des dalles.
— Dépêche-toi, que le Centaure sera là dans moins d'une heure ! disait Jules, le patron, à Babette, la servante.
Babette, à genoux, les pieds sortant sans cesse de ses sabots, le tablier mouillé moulant ses hanches étroites, promenait sur le sol un torchon gluant d'eau sale.
— Oh, ces bonnes femmes ! grommela Jules. Décidément, Weininger a raison : la femme ne peut concevoir ce qu'est le sujet transcendantal, ni les concepts purs, encore moins les catégories de l'esprit. Elle est l'être de l'instant, elle ne connaît pas l'éternité. Elle n'est pas immorale, mais amorale. Elle ne fait la différence entre le bien et le mal qu'en fonction de sa préoccupation propre. Elle reste étrangère à toute considération générale, étant incapable d'y accéder intellectuellement. La femme est imperméable à toute métaphysique, cré bon diousse ! Et en plus, elle est « sous le joug du phallus » !
Babette, apparemment indifférente, continuait à frotter.


(Maurice Cucq, Georges Sim et le Dasein)

vendredi 27 juillet 2018

Spaltung


Otto Weininger, dans Sexe et caractère, cite une lettre de Keats à Richard Woodhouse du 27 octobre 1818 : « Lorsque je suis dans une pièce avec d'autres gens et si je ne suis pas en train de songer aux créations de mon esprit, alors mon propre Moi ne se retrouve pas avec lui-même, mais l'identité de chaque personne présente commence à faire pression sur moi, au point que je suis annihilé en très peu de temps. »

Cette labilité de l'identité n'est-elle pas le signe d'une faiblesse, d'un vide intérieur chez le poëte emblématique du romantisme anglais, par ailleurs grand amateur de vins de Bordeaux, de combats de boxe et de balades champêtres ? C'est la conclusion qui semble s'imposer, mais Gragerfis y voit plutôt « un trait primaire de l'affection hystérique, qui repose sur une faiblesse innée de la capacité de synthèse psychique ». De leur côté, Josef Breuer et Sigmund Freud considèrent que le Moi de Keats était sujet à des états de conscience particuliers qu'ils définissent comme des « états hypnoïdes », proches de l'état de rêve et caractérisés par une difficulté à associer qui provoque un « clivage de conscience » (Sur le mécanisme psychique des phénomènes hystériques, 1893). 

Mais cette notion de conscience hypnoïde reste bien vague... Changeant son fusil d'épaule, Freud va, en 1924, étendre le concept de clivage au champ de la psychose, dans laquelle, à ses yeux, le Moi se laisse emporter par le ça et se détache d'un morceau de la réalité.


Pour l'homme du nihil, se détacher de la réalité empirique est un passe-temps aussi récréatif qu'indispensable, mais quant à se laisser emporter par le ça, il ferait beau voir!

(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)

dimanche 15 juillet 2018

Ferveur enfantine


« Je me souviens avec quelle émotion je contemplais, dans mon jeune âge, les images de suicidés philosophiques illustres (Otto Weininger, Jacques Rigaut, Albert Caraco, Edmond-Henri Crisinel, etc) qui ornaient les murs de ma chambre. Ceux qu'elles représentaient étaient, à mes yeux, des êtres surhumains ; ils me semblaient de vrais pontifes, et quelque chose de religieux se mêlait dans mon âme à cet engouement pour les athlètes du Rien. » (Stylus Gragerfis, Journal d'un cénobite mondain)

(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)

mercredi 4 juillet 2018

Un disciple de Weininger


Un homme de 51 ans a tenté de tuer par balle son épouse, jeudi à Savigny-en-Terre-Plaine (Yonne), avant de s'enfuir et de retourner l'arme contre lui dans un cimetière, a-t-on appris vendredi auprès du parquet d'Auxerre.

Les gendarmes sont intervenus après avoir reçu vers 19 h 40 un appel de la victime, âgée de 52 ans, disant avoir essuyé un coup de feu au cours d'une conversation avec son époux. Selon les militaires qui ont pu reconstituer la scène, l'homme reprochait à sa moitié d'être devenue, au fil des ans, « une mégère difforme au mufle d'hippopotame ». En outre, il l'accusait d'être imperméable à toute métaphysique ; d'être incapable de concevoir ce qu'est le sujet transcendantal, ni les concepts purs, et encore moins les catégories de l'esprit ; de ne faire la différence entre le bien et le mal qu'en fonction de sa préoccupation propre ; d'être « sous le joug du phallus », et incapable de toute expression spirituelle puisque celle-ci implique la renonciation à soi.


La victime, transportée à l'hôpital, devrait s'en sortir. Quant à l'homme, qui avait pris la fuite, il a été retrouvé mort dans le cimetière de la commune voisine de Saint-André-en-Terre-Plaine. Il s'est servi d'une arme de chasse.

L'enquête a été confiée à la Brigade de recherches d'Avallon. (L'Yonne Républicaine, 22 septembre 2017)

(Martial Pollosson, L'Appel du nihil)

mardi 3 juillet 2018

Tête de cheval


Le philosophe Otto Weininger prétendait avoir constaté, chez plusieurs individus redoutant la folie, « une parenté morphologique avec la tête de cheval ».

Cette intuition magistrale est confirmée par la scène du Lotus bleu où Tintin, après que Mitsuhirato lui a injecté du radjaïdjah, gémit : « Fou !... Je vais devenir fou !... » et prend subito presto une expression nettement équine.


(Hermann von Trobben, Le Monocle du colonel Sponsz)

mercredi 20 juin 2018

Clin d'œil de Hergé à Otto Weininger


Madame Boullu est cette mégère, épouse de l'exaspérant marbrier des Bijoux de la Castafiore, qui, recevant les appels téléphoniques du capitaine Haddock, lui répond régulièrement que son mari est en déplacement alors qu'il se trouve en réalité à ses côtés.

Dans l'univers de Tintin, elle représente l'éternel féminin, avec son terrible cortège de duplicité, d'absence d'âme, et de sottise satisfaite d'elle-même.

Honte ! honte à toi, femme Boullu !


(Hermann von Trobben, Le Monocle du colonel Sponsz)