dimanche 28 mai 2023

Langage huysmansien

 

Huysmans s'exprime d'une façon si comiquement maniérée que chaque fois qu'on le lit, on manque d'en uriner dans son « ben ». Petit extrait : « Mais, dit Durtal, pourquoi l’épervier est-il choisi de préférence aux autres volucres ? » (Joris-Karl Huysmans, Là-bas, Tresse & Stock, 1895, p. 396). — « Aux autres volucres » ! N'est-il pas bath, ce Huysmans ? N'est-il pas « aux pommes » ? 
 
Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

Cri qui tue

 

Le kiaï, le mythique « cri qui tue » des maîtres d’arts martiaux, n’aurait pas uniquement pour effet de sidérer l’adversaire. En faisant circuler le chi — le souffle vital —, il serait aussi capable de rééquilibrer le corps ! Cela paraît « inc'oyable » mais c’est pourtant ce qu’affirme Jean-Paul Duchêne, enseignant de tai chi rompu aux techniques de circulation de l’énergie par la voix. Laissons-lui la parole. Ou plutôt non.
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

Complétude de Mann

 

Thomas Mann est un romancier complet et ses personnages le sont également. Ainsi, chez Hans Castorp, il y a tout ce qu'il faut : fadeur, malléabilité, aspiration à des idéaux humanistes élevés, outils, matériaux... Euh... non. Pas les outils et les matériaux.
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

Chez Carglass

 

« Bonjour.
— Bonjour, que puis-je faire pour vous ?
— J'ai une fêlure existentielle à la Scott Fitzgerald.
— Ah. Ça peut être très grave. Nous allons regarder ça. Ouvrez la bouche et dites “Aaaah”.
— Aaaah. »
 
Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)