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samedi 17 février 2024

Flipper

 

Il est possible d'établir un parallèle, et le psychologue américain John Tussord l'a fait, entre les trois âges de la vie et les trois balles (ou boules) du jeu de flipper. La première balle correspond à l'enfance et à la jeunesse : on entre dans la danse et on est submergé par la violence des chocs. La deuxième balle (ou boule) correspond à la maturité. Il faut se débrouiller, on apprend à ruser, et quand on croit avoir trouvé un abri, on est éjecté subito presto par le bumper d'en face qui nous attendait sournoisement dans l'impasse. Enfin, la dernière balle correspond à la vieillesse. On est fatigué, on veut se reposer, mais en fait de repos, le dernier bumper nous envoie dans certain trou d'où l'on ne ressort jamais. Oui, en vérité, la vie ressemble au jeu de flipper : on gagne, on perd, et toujours on espère pouvoir s'en refaire une petite — je dis petite, oh non, non, petite, hein — gratuite, gratuite, gratuite, gratuite. Mais ça n'arrive jamais.
 
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

lundi 21 novembre 2022

Maudire soulage

 

S'il n'y a pas de Dieu, alors tous les grands imprécateurs, les Lautréamont, les Artaud, ont perdu leur temps, pis encore, ils se sont ridiculisés. Mais ce n'est pas bien grave puisque vivre signifie de toute façon se ridiculiser. Et puis il y a des gens — ceux que « l'être » a poussés à bout — chez qui le besoin de maudire est incoercible. De fait, le psychologue américain John Tussord l'a montré, maudire soulage.

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

mardi 26 octobre 2021

Crotte à Bergson

 

Selon le psychologue américain John Tussord, « l'homicide de soi-même est le moyen par excellence d'échapper au flux et au reflux des états de conscience bergsoniens ».

(Fernand Delaunay, Glomérules)

mardi 6 juillet 2021

Existence ironique et désespoir

 

Contrairement à ce que prétend le psychologue américain John Tussord, il y a bien un rapport entre existence ironique et désespoir. Si, comme l'affirme le Traité du désespoir, « le désespoir est la discordance interne d'une synthèse dont le rapport se rapporte à lui-même », l'ironiste qui ne réalise pas existentiellement la véritable synthèse du Moi en avalant du taupicide est un être « désespéré de la tête aux pieds ».

(Fernand Delaunay, Glomérules)

lundi 6 mai 2019

Artiste atroce


Selon le psychologue américan John Tussord, « il y a quelque chose d'atroce dans un art qui ne révèle rien, n'ouvre sur rien, se crispe sur un non, un refus radical et accumule à plaisir les signes du non-sens ». Si l'on souscrit à cette affirmation, l'artiste atroce par excellence est bien le suicidé philosophique. — Ou bien ?...

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

jeudi 11 avril 2019

Jachère


À la fois puissante, persistante et pédonculée, insaisissable, indéfinissable,
l'idée du Rien ressemble un peu à ce que le psychologue américan John Tussord appelle des « jachères » : espaces vides de projets — hormis peut-être celui de « tout faire sauter » —, moments d'inaction pratique, où se concentre l'attention contemplative, moments où la conscience s'ouvre, regarde, écoute avec une intensité neuve, où la pensée de se détruire fige et passe à l'état cristallin. Il est alors temps « de quitter la Faucille et de redescendre à Mijoux, pour arriver à Saint-Claude par Septmoncel »...


(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)