mardi 6 décembre 2022

Vie excitante

 

Ce qu'il faut lire entre les lignes des « récits de voyage » : « Regardez comme ma vie est plus excitante que la vôtre ! » — Seul problème mais de taille : une « vie excitante », cela n'existe pas. Comme Lucien Rebatet et Pierre-Antoine Cousteau, le vide est partout !

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

Un espoir du côté des chaînes Pulvermacher ?

 

Le « négateur universel » Émile Cioran affirme qu'« aucune invention humaine ne peut nous guérir de notre mal essentiel » (voulant sans doute dire par là le fait d'exister). Pourtant, les chaînes hydroélectriques Pulvermacher, celles-là mêmes dont le pharmacien Homais s'éprend d'enthousiasme dans Madame Bovary, se font fortes dans leur réclame de guérir les rhumatismes, les névralgies, les paralysies, la surdité, « et cætera ». Qui croire ?

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

En attendant Vanderdendur

 

Nègre de Surinam à ses heures, le nihilique, si on lui demandait ce qu'il fait là dans l'état horrible où on le voit, répondrait : « J'attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant. »

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

Groupe Verlaine

 

Outre Verlaine lui-même, le « groupe Verlaine » incluait Arthur Rimbaud, Tristan Corbière et Germain Nouveau. Ces quatre poëtes, quoique de sensibilités diverses, étaient mus par un même idéal : l'isolation par l'extérieur (avec aides de l'État).

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)