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mercredi 28 décembre 2022

Attention au calembour

 

L'écrivain Franz Kafka menait une existence extrêmement routinière. En plus de ça, il n'était pas le gars causant. Que dire de la vie d'un pareil quidam ? Pas grand chose, et l'on sent bien qu'à plusieurs endroits de la biographie qu'il lui a consacrée, son ami Max Brod.

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

jeudi 13 octobre 2022

Bon esprit

 

Kafka se doutait sûrement que son ami Max Brod n'allait pas brûler les manuscrits qu'il lui avait confiés. Mais il lui a tout de même demandé de le faire et cela plaide en sa faveur — cela témoigne d'un « bon esprit ».

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

dimanche 9 décembre 2018

Maringote


La maringote est une petite voiture garnie de barreaux sur les côtés, observe Max Brod.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

mardi 14 août 2018

Contre Kierkegaard


Loin d'être le corollaire obligé d'une quelconque angoisse existentielle, le sentiment intérieur de la présence du Rien peut procéder d'un simple panaris dit « en bouton de chemise », d'après Max Brod.

(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)

dimanche 29 juillet 2018

Rumination nihilique


Penser, c'est ressasser l'impossibilité d'exister, au dire de Max Brod (Biographie von Heinrich Heine). Parfois, ce ressassement dégénère en une frénésie d'autodestruction, et c'est le drame. Le soir du 17 octobre 1910, alors qu'il vient de mettre le point final à son mémoire sur les concepts de persuasion et de rhétorique chez Platon et Aristote, le philosophe italien Carlo Michelstaedter se tire une balle dans la tête, à l'âge de vingt-trois ans. Les raisons de son geste n'ont jamais été élucidées, mais certains amateurs de mélodrame ont émis l'hypothèse qu'il était « mort au contact de l'œuvre qu'il avait produite parce que cette œuvre représentait une intensification de son Moi ». Dans son Journal d'un cénobite mondain, Gragerfis le qualifie de « penseur inactuel ».

(Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)

dimanche 13 mai 2018

Un maître en mélancolie


La plus remarquable qualité du suicidé philosophique, celle qui fait de lui le véritable artiste de notre temps, c'est cette mélancolie singulière et opiniâtre qui s'exhale de toutes ses œuvres. 

Cette mélancolie respire jusque dans l'homicide de soi-même, sa réalisation la plus coquette et la plus fleurie. Ce « petit poème d'intérieur » (Max Brod), plein de repos — éternel ! — et de silence, dégage, au dire de Gragerfis (Journal d'un cénobite mondain), « un genre de parfum de mauvais lieu qui nous guide assez vite vers les limbes insondés de la tristesse ».

Ce « parfum de mauvais lieu » dont parle le pénétrant exégète, ne serait-ce pas le fumet sauvage du taupicide ? On peut en tout cas le penser.

(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)

jeudi 10 mai 2018

Réjouissons nos papilles


Au pied du Sancy, on déguste une salade dite bourboulienne dont Max Brod, dans sa Biographie von Heinrich Heine, prétend qu'elle est « aussi goûteuse que l'ambroisie des Grecs ». Pour la préparer, on procède comme suit.

Après s'être muni d'une salade verte, on coupe des pommes de terre en quatre et on les fait, soit cuire à la vapeur, soit revenir à la sauteuse. On découpe ensuite la croûte supérieure d'un petit saint-nectaire de façon à former une sorte d'écuelle. On place le fromage ainsi creusé dans un plat à four de taille identique, et l'on fait chauffer à 180 degrés pendant environ dix minutes en prenant bien garde de ne pas laisser roussir.


On sert la bourboulienne en garnissant le fromage fondu de salade verte, de pommes vapeur ou sautées, de quelques cornichons recrutés parmi les philosophes de l'endroit, et d'un assortiment de salaisons auvergnates : jambon sec, saucisson et autres denrées, selon ce qu'offre le marché. 


Cette salade roborative passe pour être un plat complet, et même aussi complet que le désenchantement de l'homme du nihil, ce qui n'est pas peu dire.

(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)