« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
samedi 5 janvier 2019
Viduité du vocable
Par cette péripétie triviale qu'est l'acte de déféquer, la révélation soudaine de la condition de tout ce qui vit, condition à la fois tragique, inévitable, inexprimable, déchire le rideau emphatique qui cachait au Dasein une réalité sans issue. Elle lui rend manifeste l'inanité de tout commentaire et de toute rhétorique. Même la pitié ne survit pas à l'implacable lucidité que fait naître la vision d'un « cigare japonais » expulsé dans l'Ouvert.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Dérive sectaire
« Parurent des religions vénérant l'adjectif pultacé au nom d'un apaisement éternel dans le Rien. »
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Romance sans paroles
Les émotions qui gagnent le nihilique à la vue d'un flacon de taupicide ne sont pas comme les tourbillons de mots qui naguère le précipitaient dans l'insaisissable, elles l'introduisent au sein d'une simplicité profonde. La majesté du taupicide ne saurait lui faire oublier l'inutilité essentielle des choses. L'effusion qu'il éprouve ne présente aucun caractère positif, elle n'est qu'une heureuse acceptation du néant, et que la résignation morose qui la suit.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
L'heure de la vengeance
Afin de me venger de l'être, j'intercale à l'occasion une syllabe ou une lettre au milieu d'un mot.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
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