jeudi 8 février 2024

Intuition bergsonienne

 

Le philosophe Henri Bergson souffrait de la solitude et aurait bien aimé rencontrer une « milf ». Il lui aurait montré son « élan vital », sa « durée » et son « évolution créatrice ». Mais il ne savait pas où chercher. Son cousin par alliance Marcel Proust lui conseilla de s'inscrire à un atelier d'écriture ou à un club de cinéphiles. Mais Bergson trouvait ça trop compliqué. Il avait l'intuition que ça ne donnerait rien.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

Naissance du bouddhisme zen

 
Bodhidharma est ce moine hindou qui, au sixième siècle, propagea le bouddhisme en Chine. En 527, il a une entrevue avec l'empereur Wudi. Quand l'empereur lui demande combien de mérites il a accumulés en construisant des monastères et en copiant des soutras, Bodhidharma répond : « Aucun mérite. » L'empereur lui demande alors : « Quel est le sens suprême de la noble vérité ? » Bodhidharma sent la moutarde lui monter au nez. Il baisse son « bénard », s'accroupit, et extrait de son anu un odoriférant « cigare japonais ». « Voilà le sens suprême de la noble vérité, dit-il. T'es content ? » Le bouddhisme zen était né.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

Un auteur bien chiant

 

Contre la constipation occasionnelle, il faut lire du Francis Ponge. Son texte sur le cageot, en particulier — où le poëte établit un rapprochement entre les vocables cage, cageot et cachot —, possède un merveilleux pouvoir laxatif.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

Nobles vérités

 

Il paraît que pour être véritablement bouddhiste, il ne faut pas seulement comprendre mais « sentir » les quatre nobles vérités et l'octuple sentier. Mais comment sentir quelque chose qui porte un nom aussi énormément guez que « nobles vérités » ? Ce n'est pas possible. Il doit s'agir d'un malentendu.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)