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lundi 1 janvier 2024

Ô la suivante

 

C'est grâce à ses connaissances en pharmacie que le poëte André Frédérique put confectionner un efficace cocktail de cognac, gardénal et émanations de gaz pour mettre fin à ses jours. Il avait quarante-deux ans. Il affirmait avoir connu une décervelée d'Étampes qui savait compter jusqu'à trois, mais il n'y a peut-être pas de lien.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

lundi 13 août 2018

Détachement suprême des Dupond-Dupont


Le stoïcisme des détectives Dupont et Dupond face à la mort est-il le fruit de leur vacuité ou, au contraire, de leur lecture de Sénèque ? Il est bien difficile de trancher cette question. Un épisode, toutefois, peut nous y aider.

Dans Tintin et les Picaros, ils sont conduits devant le peloton d'exécution, mais sont sauvés in extremis par la révolution que viennent de déclencher les rebelles menés par le général Alcazar. Quand le capitaine Haddock dénoue leurs liens et s'exclame : « Il était moins cinq, n'est-ce pas ? », Dupont répond : « Je ne sais pas : ma montre est arrêtée... » Cet humour noir, qui cache à l'évidence un désespoir métaphysique, rappelle celui du poète André Frédérique, qui commit l'homicide de soi-même le 17 mai 1957 à l'âge de 42 ans, à l'aide d'un cocktail de cognac, gardénal, et émanations de gaz. L'hypothèse de la vacuité intellectuelle paraît donc devoir être écartée. Les deux policiers sont bien des disciples de Sénèque !


(Hermann von Trobben, Le Monocle du colonel Sponsz)