mercredi 22 août 2018

Théorème de Herbrand


Le théorème de Herbrand établit un lien entre la logique du premier ordre et la logique propositionnelle — qui peut être vue, selon l'homme du nihil, comme la logique d'ordre zéro.

La validité (ou prouvabilité) d'une formule du premier ordre se ramène à la validité (ou prouvabilité) d'un ensemble fini de formules propositionnelles.
Alors qu'il est possible de déterminer si une formule propositionnelle — par exemple la formule de Pascal « le Moi est haïssable » — est démontrable ou pas, on sait, depuis les travaux de Gödel, Tarski, Church, Turing et tutti quanti, que la même question pour les formules du premier ordre est indécidable. Le théorème de Herbrand montre qu'elle est cependant semi-décidable : il existe une procédure qui résout partiellement la question en répondant « non » à tout coup.


(Włodzisław Szczur, Mathématique du néant)

mardi 21 août 2018

Pouvoir du vocable


« Convaincu de la puissance annihilatrice du logos, je traçai d'une main tremblante le vocable "reginglette" sur le mur de mon cagibi, puis je me jetai sur un divan et me bouchai les oreilles, espérant que les pulsations de mon sang m'empêcheraient d'entendre le fracas de l'écroulement du monde. »

(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)

Interlude

Jeune fille lisant la Nostalgie de l'infundibuliforme de Robert Férillet

Antipathes


Dans son rêve, l'homme du nihil se trouvait en présence d'animaux inconnus, épars dans une substance gélatineuse formant l'enveloppe corticale d'un polypier corné, aléatoirement hérissé d'épines, rameux et plus ou moins filiciforme. Avant d'avaler du cyanure, il écrivait une lettre d'adieu à sa famille où il nommait ces animaux des antipathes dichotomes et déclarait qu'il mettait fin à ses jours parce qu'il avait des « doutes sur sa nature perverse ».

(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)

Bonheur de soldat (Tobias Wolff)


Le vendredi, Hooper fut désigné chauffeur de garde pour la troisième fois de la semaine. Il avait récemment été à nouveau dégradé, cette fois de caporal à première classe, et le sergent-chef avait décidé d'occuper ses nuits afin qu'il n'ait pas le loisir de ruminer. C'est ce qu'il lui avait dit quand Hooper était venu se plaindre à la salle de rapport.
« C'est pour ton bien, dit le sergent-chef. Mais je ne m'attendais pas à ce que tu me remercies. » Il se carra dans son fauteuil. « Hooper, j'ai développé une théorie de la connaissance, dit-il. Ça t'intéresse ?
— Vas-y, je t'écoute, Top », dit Hooper.
Le sergent-chef posa ses bottes sur le bureau et son regard alla se perdre par la fenêtre qui était sur sa gauche.
« Selon moi, toute connaissance est une reconnaissance fondée sur une comparaison entre des représentations intuitives ou des représentations conceptuelles. Ma théorie a ainsi pour objectif d'expliquer le maximum de phénomènes avec le minimum de principes : elle détermine la coordination univoque entre le système des jugements et le système des faits que constitue la réalité et qu'étudie la physique. Qu'est-ce que tu en dis ?

— Ma foi, fit Hooper, il me semble que ta théorie rassemble et confronte plusieurs héritages : celui, bien connu et revendiqué par le Cercle de Vienne, d'un empirisme vérificationniste qui irait de Hume à Mach et Russell, voire Wittgenstein, et celui, moins connu mais aussi important, d'un kantisme qui irait de Kant à, par exemple, Helmholtz, Husserl, Cassirer et, surtout, Einstein.
— Petit salopiot ! aboya le sergent-chef. Qu'est-ce que tu me parles de Kant ? Tu ne vois pas que je refuse le synthétisme a priori ?
— Désolé, fit Hooper. J'ai sûrement été victime d'un horrible malentendu. »


(Étienne-Marcel Dussap, Forcipressure)

Nez coloré du mélancolique


« Ce n'est pas sans raison que l'on a reconnu et admis un tempérament mélancolique ; ce tempérament existe en effet. La taille du mélancolique est moyenne, plutôt petite qu'élevée ; il a le corps généralement maigre et grêle, les cheveux noirs ou bruns, la peau huileuse, de couleur bise, munie de poils abondants ; le teint jaunâtre, le nez coloré, les yeux d'un brun fauve, ou généralement de couleur foncée. » (Paul-Ferdinand Gachet, Étude sur la mélancolie, Paris, 1864)

(Marcel Banquine, Exercices de lypémanie)

Acère


Est dit acère tout ce qui est privé de cornes, de tentacules, d'antennes. « L'acère spiritualisme de Leibniz m'a rendu malade comme un chien ; j'ai appelé Raoul toute la nuit. »

(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)

Interlude

Jeune fille lisant Prière d'incinérer. Dégoût de Luc Pulflop

Soubresauts


La vie de l'homme du nihil est un continuum de l'irréalité, troué d'enthousiasmes sporadiques — quand par exemple il découvre un nouveau moyen de se détruire — et d'horreurs soudaines — ainsi lorsqu'on prononce près de lui le vocable reginglette, ou que le « monstre bipède » pointe son groin au vasistas de son « cagibi rienesque ».

(Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)

Un grotesque « génie du Mal »


Roberto Rastapopoulos apparaît beaucoup trop bouffon pour être ce « génie du Mal » dont il s'attribue le titre, mais il est en revanche un incontestable « roi de l'élégance ». Quand il apparaît, dans Le Lotus bleu, avec son costume havane à pantalon twist, ses guêtres et son monocle, il nous rappelle le dandy Alfred d'Orsay tel qu'immortalisé par Sir George Hayter (moins les côtelettes).

Sa vanité, sa suffisance, sont sans limites. Il aime à se faire appeler « grand maître » par ses sbires — « Voici l'homme, grand maître !... », lui dit le Japonais Mitsuhirato en lui présentant Tintin garotté. Aussi son amour propre est-il profondément blessé par Milou quand ce dernier ose lui répondre. Après que le « génie du Mal » a déclaré : « Vous regretterez un jour de vous être mis en travers de mon chemin : sachez que mon nom est Rastapopoulos ! », le sympathique fox-terrier à poil dur lui rétorque : « C'est ça qui nous est égal ! » Instantanément, sa superbe s'évanouit, et il est rappelé à la véritable condition de l'étant existant : celle de succédané du Rien.


(Hermann von Trobben, Le Monocle du colonel Sponsz)

Réaction


On reconnaît les calcaires à l'effervescence qu'ils produisent au contact d'un acide, et les suicidés philosophiques à celle, essentiellement phrastique, qu'ils produisent au contact du Rien.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Solitude effrayante de Maritain


La solitude qu'éprouve le suicidé philosophique face à son colt Frontier, à sa gazinière ou à son flacon de taupicide ne peut se comparer qu'à celle de l'« ami de la sagesse » Jacques Maritain à l'automne de sa vie quand, abandonné de tous, il vit la mort « marcher vers lui à grandes enjambées, tel un prophète hébreu ». Cette solitude de Maritain, pour Henri Massis, était la marque de l'infécondité intellectuelle de l'entreprise maritainienne placée sous le signe du thomisme !

(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)

Interlude

Jeune femme lisant l'Océanographie du Rien de Raymond Doppelchor

Conférences


Malgré l'interdiction qui lui a été signifiée, Heidegger se lance dans une série de conférences. Après Pourquoi des poètes de 1946, suivent quatre causeries intitulées Regard dans ce qui est : La chose, Le dispositif, Le danger, et Le tournant, qu'il prononce à Brême en 1949.

Heidegger justifie cette activité effrénée en disant que « le repos n'est que mouvement se retenant en soi, souvent plus inquiétant que le mouvement même ».

Lui qui fondait de grands espoirs sur ce contact direct avec son public n'est que médiocrement satisfait du résultat. Il ne voit dans son auditoire que des « intellectuels mal dégrossis ». Selon lui, « les paysans sont beaucoup plus agréables et même plus intéressants ».


(Jean-René Vif, Scènes de la vie de Heidegger)

Regret tardif


Lorsque, au terme d'une existence où, juché sur une selle persane des plus inconfortables, il a été cahoté sur des chemins parsemés de rocs retors, de ronces et de piquants, l'étant existant tombe fatigué et endolori, il n'a qu'un sujet de méditation : l'incroyable folie de ne s'être pas muni d'une selle anglaise.

(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)

lundi 20 août 2018

Perte de mémoire


En probabilités et statistique, la perte de mémoire est une propriété de la loi exponentielle et de la loi géométrique. On dit que ce sont des lois sans mémoire. Cette propriété est le plus souvent exprimée en termes de « temps d'attente ». Supposons qu'une variable aléatoire X soit définie comme le temps qui s'écoule entre le moment où un suicidé philosophique décide de se détruire (disons neuf heures du matin) et celui où il presse effectivement la queue de détente. On peut voir X comme le temps durant lequel la pachyméninge du suicidé philosophique attend l'arrivée du projectile.

La propriété de perte de mémoire compare la loi de probabilité du temps d'attente de la pachyméninge de neuf heures à l'arrivée du projectile, et celle du temps d'attente à compter d'un délai arbitraire après la conception de l'homicide de soi-même (disons, par exemple, une heure après, soit à partir de dix heures du matin). La propriété de perte de mémoire affirme que ces lois sont les mêmes.

Ainsi, dans notre exemple, ce n'est pas parce que la pachyméninge a déjà attendu en vain, pendant une heure, l'arrivée d'un projectile qu'elle peut espérer que le délai avant qu'arrive effectivement le projectile sera plus faible qu'au moment de la conception de l'homicide de soi-même.

Une conséquence rassurante de ce théorème est qu'une fois prise la décision de s'anéantir, l'anxiété de la fusion prochaine avec le Rien n'augmente pas en fonction du temps, ni le risque de se rater qu'une telle fébrilité pourrait entraîner.


(Włodzisław Szczur, Mathématique du néant)

Paléontologie du Rien


Le conscient intérieur de l'homme du nihil n'a rien de particulier. Les molaires disloquées d'éléphants s'y montrent comme ailleurs 1 ; mais on y a retrouvé de plus un grand os de cet animal, une portion du bassin : ceci pourrait-il être considéré comme un indice de la contemporanéité de l'éléphant préhistorique avec l'idée du Rien ?

1. Par exemple à Laugerie-Basse, dans le Périgord.

(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)

Interlude

Jeune fille lisant le Monocle du colonel Sponsz de Hermann von Trobben

Coupez (Stephen Dixon)


Ils veulent me couper la jambe. Couper juste sous la hanche. La gangrène a envahi la région de la cheville. S'est étendue au talon, et attaque maintenant la peau. Le sang ne circule pas beaucoup en bas parce que l'aorte est obstruée au niveau du genou et du mollet. Du tissu noir, c'est le nom qu'ils donnent à la matière cancéreuse. Qu'est-ce que tu veux faire d'autre ? m'a dit ma femme. Tout mais pas ça, j'ai dit. La seule autre possibilité, elle a dit, aurait été de tenter un implant, mais ça ne prendrait pas. Une artère artificielle pour franchir les zones bouchées, pour qu'un peu plus de sang afflue jusqu'au pied et que la gangrène batte en retraite. J'ai soixante-quinze ans. Mes vraies artères n'étaient pas assez solides pour s'étirer jusqu'aux tubes implantés, a dit le chirurgien cardio-vasculaire. Ou quelque chose comme ça. C'est ça ou la vie. Ni plus ni moins. Et quand je dis à ma femme que cette idée d'amputation m'angoisse au suprême, elle me répond que selon Heidegger, l'angoisse est l'une des « dispositions » insignes du Dasein, que le « pour-quoi » le Dasein s'angoisse, c'est l'« être-au-monde » lui-même, que le Dasein est confronté à la nudité de son être, et par contrecoup à cela seul qui lui appartient en propre c'est-à-dire à son être « authentique ». Mais cela ne m'aide absolument pas. Si je n'avais les calembours en horreur, je pourrais même dire que cela me fait une belle jambe. Salop de Heidegger ! Je t'en foutrai, moi, du « Dasein » et de l'« être authentique » ! Oh, nom de Dieu de nom de Dieu !

(Étienne-Marcel Dussap, Forcipressure)

Sotie


« Cratyle que voici prétend, mon cher Socrate, qu'il y a pour chaque chose un nom qui lui est propre et qui lui appartient par nature ; selon lui, ce n'est pas un nom que la désignation d'un objet par tel ou tel son d'après une convention arbitraire ; il veut qu'il y ait dans les noms une certaine propriété naturelle qui se retrouve la même et chez les Grecs et chez les Barbares.
— Quant à moi, mon cher Hermogène, je prétends que l'effroi engendré par le vocable "reginglette" provient de l'invincible horreur que doit causer à tout homme le vide pneumatique de la "chose en soi".
— Je ne m'en mêle plus. »


(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)

Fortifiant


Quand la pensée du suicide enfle démesurément, il suffit parfois d'un peu de vin mousseux et d'une tarte aux fruits pour affronter la vie et la mort d'un regard égal.

(Marcel Banquine, Exercices de lypémanie)

Interlude

Jeune femme lisant l'Apothéose du décervellement de Francis Muflier

Planche à clous


Le fakir Cipaçalouvishni ne supporte pas de s'asseoir sur un coussin, car, nous dit-il, « il a la peau tellement sensible ». La planche à clous est son siège préféré, et c'est aussi celui de l'homme du nihil, à la fois par désir de macération, et parce que, comme les épicuriens, il fuit les sources de plaisir qui ne sont « ni naturelles ni nécessaires » (d'où également sa prédilection pour les fromages au lait cru comme le reblochon de Savoie).

(Hermann von Trobben, Le Monocle du colonel Sponsz)

Extemporanéité


Sont dits extemporanés ou magistraux, les médicaments qui ne doivent être préparés qu'au moment où ils sont prescrits, par exemple les loochs, les potions, et la cartouche Vetterli du suicidé philosophique.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Phantasme


Celui qu'exaspèrent les mauvaises manières du monstre bipède — le fameux « autrui » du philosophe Levinas — en vient à rêver de lui infliger les supplices en vigueur aux Pays-Bas à l'époque de la domination espagnole. Voici ce que nous en dit Charles-Victor de Bavay dans son ouvrage intitulé Troubles des Pays-Bas — Justice criminelle du duc d'Albe, paru à Bruxelles en 1855 : « Le juge pouvait, comme on le sait, infliger à sa guise des peines arbitraires, et Van Leeuwen nous en donne un exemple effrayant au sujet de Balthasar Gérard, qui eût d'abord la main droite brûlée d'un fer rouge, et les chairs des bras, des pieds et d'autres parties du corps, également brûlées, et six fois arrachées par des tenailles ardentes ; après quoi, dit Van Leeuwen, il fut coupé vif en quatre parties, que l'on attacha à des poteaux, en mettant sa tête au bout d'une pique. Ces cruautés étaient même d'un usage si habituel, que le drossard de Brabant nous en donne le tarif dans ses comptes, où il porte en dépense "naer d'oude costuyme", 10 sols pour une mise à la torture, 24 sols pour l'amputation d'un membre, 2 florins pour une exécution par le glaive, 4 florins au bourreau et 2 florins de paille ou de fagots pour une exécution par le feu, en ajoutant chaque fois 20 sols pour le confesseur qui avait assisté le patient. Il semble toutefois qu'on ne suivait pas généralement les rigueurs posthumes de la cour de Hollande, puisque le drossard de Brabant, chargé de faire écarteler un cadavre l'année suivante, ne connaissait pas même le prix d'une semblable exécution. »

Des tenailles ardentes ! Et le cadavre écartelé ! Entends-tu, monstre bipède ?


(Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)

Vers la lumière


Dans le pachynihil, il fait clair, alors que le conscient intérieur de l'étant existant, lui, est peuplé d'ombres, de reptiles répugnants, de monstres absurdes. Élevons-nous donc vers la lumière du Rien !

(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)

Interlude

Jeune femme lisant et annotant Philosopher tue de Jean-Guy Floutier

Pan sur le bec de l'odieux Sartre


À la fin de la guerre, les autorités alliées ont interdit à Heidegger d'enseigner jusqu'en 1951. Cela n'empêche pas sa pensée d'influencer grandement la vie intellectuelle, notamment via L'Être et le Néant (publié en 1943) du pénible Jean-Paul Sartre, qui se présente comme un « essai d'ontologie phénoménologique » dans la veine de Husserl mais dont l'inspiration est en réalité nettement heideggerienne.

Le principal objectif du hideux Sartre — qui a toujours jalousé les conquêtes féminines d'Albert Camus — est d'acquérir l'image d'un séducteur auprès des personnes du sexe en affirmant que « l'existence précède l'essence ». Accessoirement, sans doute pour dissimuler l'influence qu'exerce sur lui la terrifiante Beauvoir, il prétend démontrer que le libre arbitre existe !

Dès 1946, le maître de Fribourg a pris ses distances avec l'existentialisme sartrien dans sa Lettre sur l'humanisme où il déclare que « l'essence de l'homme n'est rien d'humain » et appelle Sartre un « pignouf » (ein Holzkopf). Il profite aussi de cette Lettre pour préciser son concept de Dasein et « remettre les pendules à l'heure » : « Le Dasein est l'étant que nous sommes et qui est destiné par l'être à séjourner dans l'éclaircie de l'être ».


(Jean-René Vif, Scènes de la vie de Heidegger)

Un carrousel infernal


On trouve dans les Souvenirs entomologiques de Fabre ce poignant témoignage : « Pour expurger la terre des souillures de la mort et faire rentrer dans les trésors de la vie la matière animale défunte, il y a des légions d'entrepreneurs charcutiers, parmi lesquels sont dans nos régions, la Mouche bleue de la viande (Calliphora vomitoria Lin.) et la Mouche grise (Sarcophaga carnaria Lin.) »

Le célèbre naturaliste a-t-il, comme le sculpteur Giacometti, connu de première main ce si terrible tragique ? À lire ses œuvres, qui toutes se caractérisent par un intense grouillement insectoïde et vermineux, on le jurerait.

(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)