« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
mercredi 10 avril 2019
Page de journal
19 avril. — Baruch, disciple de Jérémie, était d'une naissance distinguée, selon le témoignage de l'historien Josèphe.
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
Un éternel perdant
Non content d'être un « perdant de la mondialisation », le suicidé philosophique est aussi un « perdant de la mondanité » (au sens du philosophe Eugen Fink et au sens où il n'est jamais invité dans les coquetèles).
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Impasse logique
Il y a quelque chose d'aporétique dans ce cauchemar visqueux qu'est l'existence.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Éternelle unité du pachynihil
18 avril. — Parlant du pachynihil, Jamblique dit (De Myst., 4, VIII, 2) qu'il « demeure immobile dans la solitude de son éternelle unité ».
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
mardi 9 avril 2019
Rapatriement express
D'après Gragerfis, l'haeccéité est « le point extrême de l'exil » et le taupicide nous « rapatrie » en nous rendant les vraies dimensions de notre nature.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Le terrain glissant du pachynihil
Le piolet est indispensable dans le parcours des glaciers, observe Max Brod.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérér. Dégoût)
Pas dérangé !
17 avril. — Macrobe affirme que Virgile a copié de Pisandre, presque mot à mot, le deuxième livre de l'Énéide.
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
Les révélations de la constipation
Il faut, pour vivre, préférer le mensonge à la vérité. Garder les yeux fermés. Comment, en effet, continuer à vivre quand on a vu le pachynihil ? Mais qu'un manque de fibres, solubles ou insolubles, déclenche en l'homme une constipation opiniâtre, et aussitôt tout se défait autour de lui, le voilà dans une nuit de solitude et de misère — celle des fameux « goguenots » —, dévoré par la pensée du néant avec une incroyable soudaineté. On pense, devant cet « exilé du cas » (Gragerfis), à l'Ilitch de Tolstoï, à l'homme du souterrain de Dostoïevski, au Salavin de Duhamel, au Clamence de Camus, etc. : une expérience de nature religieuse, mais d'où Dieu — et non seulement le « Suisse » — est absent.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Zététique
Zététique se dit de la méthode employée pour découvrir la raison et la nature des choses. Un zérumbet zététique.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Le monde : éternel ou engendré ?
16 avril. — Sévérus, dit Proclus, prétend que le monde pris en soi, dans sa substance, dans son être, abstraction faite des qualités qui le déterminent, est éternel, tandis que le monde, tel qu'il est aujourd'hui et dans son mouvement actuel, est engendré. « Si Sévérus dit vrai, commente Proclus, c'est un peu fort de café ! »
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
lundi 8 avril 2019
Le pachynihil contre les robots
À vivre parmi des machines, nous nous habituons à une certaine mentalité, dite « objective » : aspirés au dehors, écartés de nous-mêmes, nous nous trouvons affrontés à une logique à laquelle, jusque dans nos révoltes, nous devons nous soumettre. Heureusement, Pulflop a montré expérimentalement que cette « logique des cupulifères » ne résistait pas à l'action corrosive du pachynihil.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Itinéraire d'Annibal
15 avril. — Selon Tite-Live, après avoir traversé le Tricastin, Annibal se dirigea sur les Tricoriens, en passant sur l'extrême lisière des Voconces.
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
Un « douteux »
L'homme du nihil ne cesse de se dire partagé, errant, en quête d'une vérité qui le fuit. Les certitudes l'étonnent, lui paraissent suspectes et ne lui font guère envie : « ma nature... manque de certitude », avoue-t-il à Charlotte Dufrêne, sa « gouvernante » (Gragerfis), avant de tout miser sur le double zéro.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Ivresse du « décédé »
Libre de tout viscère, exempt de tout Moi, rivaliser avec le Grand Indéfini d'Anaximandre.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Bon fond d'Agricola
14 avril. — Tacite dit qu'Agricola était un peu trop aigre dans ses réprimandes, mais qu'après cela, il ne lui restait plus rien sur le cœur, de sorte que personne ne se défiait de son silence.
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
dimanche 7 avril 2019
Conscience sociale du suicidé philosophique
Le suicidé philosophique est parfaitement sensible aux distorsions sociales, aux inégalités qui défigurent notre civilisation. Mais il sent aussi que les révolutions et les réformes auront beau faire, il y a dans l'être un facteur inhumain, quelque chose qui mine le Dasein et auquel on ne peut échapper qu'au moyen du taupicide ou d'un revolver Smith & Wesson chambré pour le .44 russe : la vraie « lutte finale » est celle qui doit écraser l'odieuse haeccéité.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Page de journal
13 avril. — S'il faut en croire Galien, Rufus d'Éphèse connaissait à fond les livres hippocratiques. Haller a fait ressortir son mérite en botanique, en anatomie et en thérapeutique.
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
Vaincre le doute
« Rien ne caractérise mieux l'homme du nihil que cette faculté de fonder sa vie sur un abîme », écrit Stylus Gragerfis dans son Journal d'un cénobite mondain. Mais l'adhésion au pachynihil n'est souvent qu'un peut-être, une incertitude oscillant entre le doute et la conviction. Seul le véritable « athlète du Rien », autrement dit le suicidé philosophique, parvient à faire de l'incertitude une certitude négative et à ne plus douter du néant. Pour lui, les choses sont claires : « il n'y a pas plus d'étant que de beurre au prose ».
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Poétique du pachynihil
L'organisation logique des thèmes délirants, la destruction de la cohésion phrastique par un labour incessamment renouvelé de la syntaxe, le fantastique, la luxuriance des thèmes délirants, la discordance.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Inscription à :
Articles (Atom)