L'oubli que procure le sommeil est la
seule consolation qui s'offre à l'homme accablé par la temporalité du
temps, la mortalité de l'être mortel, l'haeccéité — sans préjudice
d'un éventuel panaris et des bassesses d'une « mégère difforme au faciès
d'hippopotame ». Alors, quand le philosophe Blaise Pascal dit que « Jésus
sera en agonie jusqu'à la fin du monde », et qu'en conséquence, « il ne
faut pas dormir pendant ce temps-là », l'homme du nihil trouve qu'il « pousse un peu le bouchon ».
(Fernand Delaunay, Glomérules)