Vorace
tel un voïvode, diabolique tel un diadoque, le Rien exerce une
contrainte oppressive sur l'esprit, les sentiments et la volonté du
malheureux qui a la déveine de tomber en son pouvoir. Voltaire lui-même
l'a reconnu (dans une lettre à Frédéric II) : « De toutes les idées qui
tyrannisent notre âme, il n'en est aucune de plus funeste que celle du
Rien. On est paralysé. On ne peut plus rien faire. Parlez d'une vie ! »
(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)