Dans
sa grande sagesse et comme il est un gars sympa, Dieu a fait l'autrui
lévinassien imbuvable pour nous rendre la mort plus bénigne. Cet autrui,
ce sera en effet un véritable soulagement que de ne plus voir sa
tronche de crétin, ses survêtements et le reste.
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)
N'empêche, le vocabulaire humain, ça colle rarement avec Dieu. Il faudrait un lexique spécifique, il faudrait pouvoir dire que Dieu échavive les esquiniacs, ou quelque chose comme ça, de façon à ce que ça nous échappe totalement.
RépondreSupprimerVous ne seriez pas un peu apophatique ?
SupprimerJe me dis surtout que de même que la fourmi n'a pas grand chose à dire ni à penser d'un concerto de violon, qui se joue pourtant à côté d'elle, de même nous n'avons pas grand chose à dire ni à penser sur Dieu, plutôt rangé dans l'inaccessible, l'inimaginable. Donc, oui, tout ce qu'on peut en dire, tout ce qu'on peut prêter à un Dieu qui réagirait à peu près comme nous (notre fameuse « psychologie » humaine), eh bien ce n'est pas ça.
SupprimerDonc oui, un peu, ce mot que j'aurai hélas oublié demain, apophatique.
Ah, vous avouez enfin. C'est bien.
Supprimer"Par ma foi ! il y a plus de quarante ans que je suis (un peu) apophatique sans que j'en susse rien, et je vous suis la plus obligée du monde de m'avoir appris cela."
SupprimerVraiment ? Sans que vous en sussiez rien ?
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