Le désert est un symbole cher aux nihiliques : il
représente le renoncement (au « fétide et rébarbatif réel ») et la pureté
(du pachynihil). Le sol du désert résulte d'une usure. Ayant perdu en
quelque sorte sa substance, il échappe à toute corruption. Situé à la
cime du dépouillement, il peut être à la fois stérile ou fécond, tout
comme l'idée du Rien.
(Lucien Pellepan, Énantioses profectives)