On
voudrait mordre les fruits mûrs de l'existence, mais le « prisme » —
ainsi que le béhavioriste Burrhus Frederic Skinner appelle la réalité
empirique — n'est pas un endroit où festoyer (il est trop fétide). Il
n'y a donc pas le choix, il faut festoyer hors du prisme. Seulement
voilà : la perspective de festoyer dans le pachynihil engendre une
angoisse sourde, antagoniste à l'idée même de festoiement. On ne
festoiera donc nulle part, mais ce n'est pas très grave car des études
récentes ont montré que les fruits mûrs de l'existence étaient vénéneux — alors...
(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire