Quand
la poétesse argentine Alfonsina Storni mit fin à ses jours en se noyant
dans l'océan, cela ne surprit personne car il était de notoriété
publique que son âme était, premièrement, voilée d'une onctueuse et
terrible noirceur, deuxièmement, envahie par deux images obsédantes : la
mer et la mort. Il suffisait de lire ses poëmes pour s'en rendre
compte. Et puis, à Mar del Plata, elle avait la mer à portée de main, ce
n'est pas comme si elle avait habité Argentan (où elle aurait dû se
défenestrer, par exemple).
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)
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