vendredi 31 août 2018

Manie dissectrice des Chinois


Didi, le fils de  Wang Jen-Ghié, une fois atteint par une fléchette empoisonnée au radjaïdah, devient complètement « maboul » et tente à plusieurs reprises de couper la tête à Tintin au moyen d'un sabre. Au paroxysme de sa folie, il veut même décapiter ses propres parents !

Cette obsession dissectrice n'a rien d'exceptionnel en Chine. Le missionnaire jésuite Antoine Gaubil, dans son livre sur le Chou-king — un des livres sacrés des Chinois, qui renferme les fondements de leur ancienne histoire, ainsi que les principes de leur gouvernement et de leur morale — en témoigne : « Il est souvent fait mention dans le Chou-king des cinq supplices, dont on recommande l'emploi envers les criminels. Le premier, nommé Me, consistoit à faire des marques noires sur le front ; cela étoit nommé ke-ge. Le second nommé Y, étoit de couper le nez, exprimé par tsie-pi. Le troisième nommé Tiao, consistoit à couper les pieds et les jambes jusqu'aux genoux. Le quatrième nommé Kong, consistoit à couper les parties naturelles 1. Le cinquième nommé Ta-pi, étoit de donner la mort. »


1. L'auteur nomme ainsi les génitoires.

(Hermann von Trobben, Le Monocle du colonel Sponsz)

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