« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
mercredi 30 mai 2018
La pénible volubilité de l'être
L'insupportable jovialité de Séraphin Lampion, dont le Moi se débonde sans cesse en un torrent d'anecdotes, de blagues et de calembours, met le comble aux calamités de l'homme du nihil, déjà aux prises avec l'haeccéité qui l'écrase comme ferait une énorme valise en cuir de vache.
Confronté à la temporalité du temps, à la mortalité de l'être mortel, à l'accablante haeccéité, l'homme du nihil, ce suicidé philosophique en puissance, ne saurait ressentir pour Lampion et ses semblables qu'une prodigieuse aversion, et il ne rêve que de les faire taire par n'importe quel moyen et une bonne fois pour toutes.
(Hermann von Trobben, Le Monocle du colonel Sponsz)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire