« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
mardi 15 mai 2018
Coup du baron
Un à deux soirs par semaine, Heidegger s'échappe du petit séminaire pour, comme il dit, lâcher la bride à son Dasein. Il est trop timide pour courir le guilledou, mais il fréquente le café Rheingold, sur la Münsterplatz, où il boit des bocks et dispute des parties de billard acharnées.
Parmi les habitués, il est connu pour être un spécialiste du « coup du baron ». Quand la bière de Pilsen lui est un peu montée à la tête, il lui arrive d'apostropher les spectateurs : « Vous avez aimé mon coup du baron ? Attendez de voir mon être-jeté ! » Il a déjà décidé de donner ce nom au genre d'être d'un étant « qui est chaque fois lui-même ses possibilités de telle sorte qu'il s'entend en elles et à partir d'elles (qu'il se projette sur elles) ».
(Jean-René Vif, Scènes de la vie de Heidegger)
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