« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
mercredi 5 septembre 2018
Crapaud
Le Juif errant sembla vouloir résister, mais le cabaliste lui adressa quelques mots inintelligibles, et l'infortuné vagabond commença en ces termes :
« Comme le crapaud, qui ingère sans dommage des proies toxiques, telles que les coléoptères vésicants (cantharides, méloés), des araignées et des chenilles urticantes, je me goinfre de Rien sans que cela n'érode ma pachyméninge. »
Comme le Juif errant en était à cet endroit de sa narration, le cabaliste lui dit : « Mon ami, en voilà assez pour aujourd'hui, car nous sommes au gîte. Tu passeras la nuit à tourner autour de cette montagne, et demain tu nous joindras sur la route. Quant à ce que j'ai à te dire, ce sera pour une autre fois. » Le Juif errant jeta un regard affreux au cabaliste et se perdit dans le creux du vallon.
(Jean-Paul Toqué, Manuscrit trouvé dans Montcuq)
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