Le
nihilique réussit l'exploit d'être à la fois un damné de la terre et — métaphysiquement — un forçat de la faim. Par contre, il a du mal à
croire que s'il se lève, le monde va changer de base et qu'après avoir
été rien, il sera tout. Il est trop modeste pour ça, et de toute façon
ça ne l'intéresse pas. Il a des raisons de penser qu'être tout serait « malaisant ».
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)