Comme
le poëte polonais Czesław Miłosz, le nihilique a un sentiment très vif
de la précarité de l'existence. Il n'oublie jamais que l'homme peut être
précipité dans un trou noir « en moins de temps qu'il n'en faut pour
cuire des asperges ». Pourtant, il a encore la force d'enfiler ses
chaussettes chaque matin (ou presque). Mais ce n'est peut-être que la
proverbiale « force de l'habitude » ? À moins qu'il ne craigne simplement
d'avoir froid aux « nougats » ?
(Fernand Delaunay, Glomérules)
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