Les efforts que fait le monstre bipède
pour se procurer un semblant d'immortalité sont, quand on y pense, assez
comiques. Il écrit des livres, il peint des tableaux de peinture, il
construit des édifices, il compose des sonates... Mais tout ça ne vaut
pas un clou et inspirerait plutôt la pitié. Des livres ! — Aux
doubles-vécés, les livres ! Aux doubles-vécés, les tableaux de peinture,
les édifices et les sonates ! Et surtout : aux doubles-vécés,
l'immortalité ! Notre véritable patrie, le Rien, nous appelle. Alors « redressons-nous et rectifions notre tenue avant de pénétrer dans cette
froide et solennelle enceinte ».
(Fernand Delaunay, Glomérules)