mercredi 2 janvier 2019

Colique de miserere


20 octobre. — « Le malade attaqué de la colique de miserere ressent, vers le nombril, une douleur aiguë et lancinante, que le plus léger mouvement rend encore plus déchirante. La constipation est constante, rien ne sort par les selles ; le vomissement seul a lieu, il est continuel. Dans les premiers temps, il n'entraîne que des matières bilieuses, vertes, jaunes, et de toutes couleurs ; il augmente par degrés, et les matières stercorales sortent enfin par la bouche. L'âcreté de ces matières fait passer l'inflammation jusqu'à l'estomac ; la soif devient dévorante, le pouls se concentre, les syncopes s'emparent du malade, la constipation continue, le vomissement ne se ralentit pas ; tout l'intérieur du corps brûle, tandis que l'extérieur est saisi par le froid ; le visage s'altère sensiblement en peu de temps ; le ventre s'aplatit, et semble toucher à l'épine du dos. Enfin, après avoir été déchiré par les douleurs les plus insupportables, le malade expire dans des angoisses violentes, dans l'espace de vingt-quatre, ou quarante-huit heures au plus. » (François Rozier, Cours complet d'agriculture, Paris, 1783)

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

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