jeudi 21 mai 2020

Vivant


L'homme se croit « vivant » parce qu'il parle, écrit, crée des concepts, manie la brouette, charroie des cailloux et fait des plates-bandes... Mais un tel mode d'existence est larvaire car terriblement limité. Ce n'est qu'après qu'il a vu le pachynihil que les énergies transfiguratrices qu'il porte en lui jaillissent et deviennent opérantes. De nouveaux sens se forment ainsi que des organes subtils. L'homme retrouve son unité primordiale et s'équilibre dans son corps, son âme et son esprit. Le voici, grâce à l'idée du Rien, affranchi de la morsure des événements provenant de la « réalité empirique », qui auparavant le rendaient comparable à une épave ballottée par les flots.

(Lucien Pellepan, Énantioses profectives)

1 commentaire:

  1. C'est clair. Je me permets de vous signaler L'Écriture du Désastre, où Blanchot porte cela à ce qui serait, si elle en avait un, l'inverse de l'incandescence. On s'en retrouve, déjà-toujours sidéré, assis sur ce qui serait, s'il en avait un, l'inverse d'un gouffre.

    RépondreSupprimer