Le
nihilique n'a pas l'âme d'un poëte. Il dit ce qu'il a sur le cœur sans
chercher à faire des phrases. Les belles phrases, il se les colle au
prose. Il n'a pas l'intention de feuilleter les Grecs, aussi exemplaires
soient-ils, ni de retracer les beaux traits d'un Horace, encore moins
d'imiter d'un Pétrarque la grâce ou la voix d'un Ronsard pour chanter
ses regrets (au premier rang desquels celui d'être né). Et si ça ne
plaît pas au vulgum pecus, c'est le même prix.
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)
"d'un Ronsard pour chanter ses regrets": eh, oui, du Bellay tout ça!
RépondreSupprimerOui. Aux doubles-vécés !
Supprimer