Jeune femme lisant Forcipressure d'Étienne-Marcel Dussap
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Étienne-Marcel Dussap protège de la temporalité du temps et
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Plongé dans le malaise vague et douloureux de l'haeccéité, l'étant existant se prend d'horreur non seulement pour le souvenir et l'espérance, mais pour la pensée même. Il fait alors l'emplette d'un couteau de cuisine ou d'un flacon de taupicide et se lance à corps perdu dans la « jouissance épouvantable » de l'homicide de soi-même.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Régurgitation quotidienne du monstre bipède.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Jeune fille lisant l'Appel du nihil de Martial Pollosson
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L'œuvre de Martial Pollosson est souveraine contre
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À l'instar de l'Ecclésiaste, le suicidé philosophique considère que le monde extérieur n'est que néant et vanité : « Que l'on résiste ou que l'on cède à notre environnement, tel un cheval nous galopons vers la fin. N'est-ce pas vraiment affligeant ? Les gens prétendent que l'immortalité existe, mais à quoi peut-elle bien servir ? Le corps se décompose, et avec lui l'esprit. N'est-ce pas la chose la plus affligeante ? » (Songeries néantiques, p. 59)
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Je cherche des terreurs nouvelles, des vertiges plus larges, des angoisses inéprouvées.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Jeune femme lisant les Exercices de lypémanie de Marcel Banquine
« Reginglette », « glomérule », « lagéniforme », « zingibéracé » : peut-être s'agit-il simplement d'extraits issus de la parole commune, du fonds social de la conscience linguistique ; mais peut-être aussi, plus passionnellement, de mots très chers, médités par l'homme du nihil en dehors de sa pratique de la dilacération du Moi, ou prononcés par ses « amis » (Gragerfis), ses proches, en des situations précises et traumatisantes dont le souvenir, soudain, vient rider la surface de son « conscient intérieur ».
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Je suis une écharde dans la chair de la « réalité empirique », et réciproquement.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Jeune femme lisant la Nostalgie de l'infundibuliforme de Robert Férillet
Les déboires auxquels s'expose le Dasein quand il se lance dans la traversée de l'inhospitalier « désert de Gobi de l'existence » sont si nombreux « qu'il faudrait, pour les citer tous, des dénombrements plus longs que ceux d'Homère, de Rabelais ou de Cervantès, quand Don Quichotte désigne à Sancho Pança les illustres paladins qu'il croit apercevoir, à travers la poussière, dans la grande armée des moutons. »
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
La mort n'a pas dit « Jacques a dit ».
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Jeune fille lisant Prière d'incinérer. Dégoût de Luc Pulflop
Pour le constipé, le séjour périodique dans les « goguenots » est à la fois un exutoire, une torture rituelle d'expiation, un délire surréaliste, une célébration de la folie.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Faire fondre sur la cuillère chauffée à blanc de l'inaction le canard de la néantisation du monde. (En hommage à Georges Dazet)
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Jeune fille lisant l'Océanographie du Rien de Raymond Doppelchor
« Voir clair » (Gragerfis), être « dans l'immédiate proximité du Rien » (Banquine), « écarter les rideaux qui nous séparent du pachynihil » (Doppelchor). Et puis, par l'homicide de soi-même, propager cette révélation, aider les autres à s'ouvrir à leur tour.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
La calcination du gypse fournit le plâtre, selon la version perverse d'Irénée.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Jeune femme lisant les Pensées rancies et cramoisies de J. Zimmerschmühl
Les suicidés philosophiques nous aident à transcender les structures utilitaires, à retrouver la vie profonde. Ils nous mettent en présence de l'invisible, de l'illimité, de l'indicible que nous portons en nous. — All right, chaps ?
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
L'homme du nihil est incapable de concevoir la littérature autrement que sous la forme non-risible du suicide.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Jeune femme lisant Georges Sim et le Dasein de Maurice Cucq
Grâce au jus de pruneau, le constipé savoure enfin le « prodigieux éclat de l'éphémère ». Ce qui jamais peut-être ne reviendra brille en effet pour lui d'une tragique intensité : « ... le cas n'apprend qu'en sa défaite à embaumer ».
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Je me tords en un spasme congru que presque ne dilue le flux énantiotrope du vocable.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Jeune fille lisant le Monocle du colonel Sponsz de Hermann von Trobben
Exclu du rêve, de la contemplation, exempt de tout désir et de tout idéal, l'homme du nihil se sent devenir pierre. Pour lui, le monde est « un brugnon pourri dont le noyau est du vide ». Seule l'autre réalité — le pachynihil — lui permet encore de supporter l'existence. Sans cette ouverture, celle-ci n'est plus que cendre morte, désert de poussière. Le pachynihil, c'est « très exactement cela en nous qui se rétracte quand nous entendons parler de séries algébriques », écrit un auteur qu'il connaît bien, Robert Musil. Mais comment recouvrer cette part d'insaisissable si ce n'est par l'homicide de soi-même ?
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Ma lycanthropie est d'un présocratique mondain.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Jeune femme lisant l'Apothéose du décervellement de Francis Muflier
À la fois puissante, persistante et pédonculée, insaisissable, indéfinissable,
l'idée du Rien ressemble un peu à ce que le psychologue américan John Tussord appelle des « jachères » : espaces vides de projets — hormis peut-être celui de « tout faire sauter » —, moments d'inaction pratique, où se concentre l'attention contemplative, moments où la conscience s'ouvre, regarde, écoute avec une intensité neuve, où la pensée de se détruire fige et passe à l'état cristallin. Il est alors temps « de quitter la Faucille et de redescendre à Mijoux, pour arriver à Saint-Claude par Septmoncel »...
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)