Pour
être compris des crétins, l'homme du nihil adopte leur langage et
proclame urbi et orbi que le réel « ne fait pas sens » (avec arguments à
l'appui). Mais en pure perte : il pourrait s'exprimer en tagalog ou en
patagon, cela ne changerait rien à l'affaire. Les crétins sont des
adorateurs fanatiques du réel et rien ne leur enlèvera de l'idée qu'il « fait sens ».
(Fernand Delaunay, Glomérules)