Au
début, on joue avec l'idée du Rien, elle n'est qu'une hypothèse
séduisante et quelque peu baroque. Mais le pachynihil est une plante
vivace, et on se retrouve bientôt la carcasse emprisonnée dans le
convolvulus du nihilisme le plus radical. C'est déjà « malaisant », mais
il y a encore la gêne causée par les moucherons : car comme le liseron,
l'idée du Rien attire les syrphes.
(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)