« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
jeudi 16 août 2018
Apparences trompeuses
« Ne riez pas, jeune homme. Je parle de la bête qui vit sur l'Île Noire, dans les ruines du château de Ben More : c'est elle qui dévore tous ceux qui ont la témérité de s'aventurer par là... ».
C'est en ces termes que, dans une taverne écossaise, un vieux « raisin » agrippé à sa chope de bitter et coiffé d'un funambulesque tam o' shanter met en garde Tintin. La bête dont il parle, c'est bien sûr le gorille Ranko, ce quadrumane baraqué, ce « gros balaise à l'invraisemblable tignasse de mérinos noir, emmêlée, broussailleuse, exorbitante » (Gragerfis) dont le crapuleux Wronzoff se sert comme d'une arme mais qui se révélera des plus timide en face de Milou et dont on découvrira qu'il possède un cœur d'artichaut après que Tintin aura pansé son bras cassé.
Comme le suicidé philosophique, le gorille Ranko épouvante les foules, mais la terreur qu'il répand repose sur un horrible malentendu.
(Hermann von Trobben, Le Monocle du colonel Sponsz)
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