Le
véritable existentialiste ne se trémousse pas dans les caves de
Saint-Germain-des-Prés. Il n'écoute pas de jazz ni ne se pâme aux
mélopées de la fille Gréco. Non, mes amis. Le véritable existentialiste,
au contraire, se livre à des macérations continuelles. Il a une « écharde dans la chair ». Il ne peut oublier sa Némésis, une bourrelle du
nom de Régine Olsen, qui est devenue pour lui le symbole de l'existence
même (et suave).
(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)