« Si
tu n'avais pas oublié tes clefs ce jour-là, jamais tu n'aurais
rencontré cette bourrelle qui devait, quinze ans plus tard, réduire ta
vie en charpie. — Oui, cela est vrai. Mais Boèce dit qu'il n'y a point
de hasard, qu'il ne peut rien arriver fortuitement. Quant à Aristote,
il définit le hasard une conjonction de causes qui produisent
non-intentionnellement un effet qui a lieu rarement ou non
régulièrement. Alors... Il faut croire que j'étais destiné à morfler,
mon cher vieux. »
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)