Le
véritable nihilique est aussi transparent que la robe gélatineuse —
la « mésoglée » — d'une méduse, et guère plus bruyant que les grands
fonds marins. Il passe donc facilement inaperçu, mais quand on a l'œil
exercé, on peut néanmoins le reconnaître à son expression ébahie, qui
résulte de sa stupeur devant la « réalité empirique » et le fait
ressembler à une gerboise d'Égypte découvrant un jaillissement de
lichens arctiques.
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)