L'homme
du nihil aime les animaux et se délecte dans la compassion, c'est
pourquoi il fréquente assidûment les zoos. Parfois, mû par une curiosité
morbide, il essaie de lire son destin dans les yeux d'un gorille. Hélas ! Neuf fois sur dix, tout ce qu'il entrevoit est un avenir fait
d'ennuyeuse monotonie, de paroles superflues et de solitude, qui n'est
pas sans évoquer l'univers du « romancier de l'absurde » Albert Camus !
(Fernand Delaunay, Glomérules)