Il
n'est pas facile d'être une personne « nihilique ». C'est épuisant
nerveusement. On culpabilise, on se demande si l'on est vraiment normal,
et l'on envie les gens capables de dire oui (au monde, à la mer, aux
forêts ; aux roses que l'hiver prépare en secret). On aimerait approuver
au moins un petit quelque chose de la « réalité empirique », mais
impossible. Tout cette combine pue trop. Tant pis. Ce sera pour la
prochaine fois — peut-être...
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)