samedi 2 mars 2019

Interlude

Jeune femme lisant Prière d'incinérer. Dégoût de Luc Pulflop

Diphtongaison néantique du réel perçu


Considéré comme un pouvoir assimilateur, le pachynihil n'est évidemment pas un élément quantitatif de la chaîne parlée. Mais il en va autrement si on le définit comme un élément implosif propre à réduire, dans la syllabe, la durée vocalique !

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Pan sur le cassis


Vivre m'assomme.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Labourage et création de concepts


13 février. — Columelle dit qu'il faut qu'un jardinier et un laboureur ne soient guère moins savants en philosophie que Démocrite et Pythagore.

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

Interlude

Jeune femme lisant l'Océanographie du Rien de Raymond Doppelchor

Thèmes du nihilique


Les grands motifs de l'homme du nihil sont le personnage qui tourne le dos au spectateur — caractéristique aussi du romantisme allemand dans l'œuvre de Carus et de Friedrich —, l'indétermination des statues à la frontière du minéral et de l'humain, la profonde nostalgie suscitée par la musique de Schumann, et l'ambivalence de la figure du « monstre bipède », à mi-chemin entre le théâtre et l'enfer dont il apparaît parfois comme le gardien du seuil, et, plus encore, cette pétrification du temps, cet arrêt de la vie dans un suspens sans fin.

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

vendredi 1 mars 2019

Un piteux « ami de la sagesse »


Le « philosophe », ce diacre illucide de l'idée.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Cochons de mer


12 février. — Polybe, en parlant des pays d'Ibérie et de Lusitanie, dit que, dans les profondeurs de la mer, il y a des chênes à glands dont se nourrissent et s'engraissent les thons. Ce ne serait donc pas s'éloigner beaucoup de la vérité que de dire que les thons sont des espèces de porcs de mer, et que, semblables aux cochons de terre, ils se nourrissent et s'engraissent à l'aide de glands.

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

Interlude

Jeune femme lisant les Pensées rancies et cramoisies de J. Zimmerschmühl

La paix dans le Rien


« Préférant son indépendance à de vains honneurs, l'homme du nihil refusa toutes les dignités qui lui étaient offertes, pour mener une vie paisible et suivant ses goûts. Il partageait son temps entre l'étude du Rien, la chasse et la culture de son jardin. "Je ne fais point, dit-il (Catastase, p. 66), mon métier de la rhétorique, mais je sais cultiver les arbres et élever des chiens de chasse." » (Joseph Dosse, Recueil des plus beaux passages de tous les auteurs lotois les plus célèbres dans la prose et dans la poësie, Paris, Hachette, 1828)

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Solubilité du réel


D'après Gragerfis, la réalité empirique est entièrement soluble dans le vocable.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Boire de l'oxymel


9 février. — « Lorsque la fièvre saisit une personne avant qu'elle ait rendu ses excrémens, ou immédiatement après avoir mangé, soit avec ou sans un point de côté, elle doit se tenir en repos jusqu'à ce que les alimens soient descendus dans les intestins inférieurs ; et boire en même-temps de l'oxymel. En cas de pesanteur dans les reins, on doit purger avec un lavement, ou un cathartique foible et donner des alimens liquides et de l'oxymel. Après la purgation, le malade doit user de la tisane et de l'hydromel pour boisson, et prendre ensuite une nourriture plus solide, telle que la chair de poisson bouilli ; un peu de vin trempé sur le soir, et de l'hydromel délayé pendant le jour. Il doit se servir d'un suppositoire ou de lavemens, s'il rend des vents très-fétides, et boire de l'oxymel, jusqu'à ce que les excrémens soient descendus dans les intestins inférieurs. » (Hippocrate, Du régime dans les maladies aiguës, Trad. François Christophe Florimond de Mercy, Paris, Eberhart, 1818)

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

jeudi 28 février 2019

Interlude

Jeune femme lisant Georges Sim et le Dasein de Maurice Cucq

Palingénésie


L'homme est un être palingénésique ; néant, fœtus, enfant, jeune homme, homme mûr, vieillard et néant, il est toujours coulant et divers, comme disent les philosophes amateurs de fromages bien faits.

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Gargousse


La gargousse est  une charge de poudre à canon contenue dans une enveloppe cylindrique en papier ou en toile au diamètre de la chambre du canon. La gargousse, cartouche à canon.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Pas de solstice pour le Dasein


7 février. « À dire vrai, l'existence ne se compose réellement que de deux périodes, l'une ascendante, l'autre descendante, renfermées entre ces deux limites extrêmes, la conception et la mort. Il est un temps où le corps humain jouit de la plénitude de son énergie totale, mais rigoureusement parlant, il n'y a point de solstice dans la vie. Parvenue à son sommet de perfection, cette vie n'est déjà plus la même, ses dégradations sont insensibles et pourtant réelles ; bientôt les phénomènes de désorganisation future se prononçant d'une manière formelle, l'homme juge enfin que le cercle de ses jours s'avance, et que son être doit revenir à sa source primitive : le Rien. » (Joseph-Henri Reveillé-Parise, « Des apports d'une sensibilité très-développée avec les âges ou périodes de la vie », in Bulletin général de thérapeutique médicale et chirurgicale, Tome quatorzième, Paris, 1838)

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

Interlude

Jeune femme lisant le Monocle du colonel Sponsz de Hermann von Trobben

Panacée


Panacée — Ac2. Ac5 « Remède universel : il se vante d'avoir trouvé la panacée ; Le mercure doux et bien préparé, c'est-à-dire sublimé plusieurs fois, est une espèce de panacée ; et on l'appelle panacée mercurielle, ou simplement panacée. [ce qui suit est une ad. d'Ac4 :] On donne aussi ce nom à qques autres préparations. » [Ac8 : « [a] Remède universel ; [b] fig. Le suicidé philosophique s'imagine avoir trouvé la panacée aux maux de l'humanité. »]

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Assez de phrases !


Je souffre d'aboulie syntactique.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Siège de Potidée


11 février. — Le siège de Potidée fut, selon Thucydide, l'une des causes majeures du déclenchement de la guerre du Péloponnèse.

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

mercredi 27 février 2019

Interlude

Jeune femme lisant l'Apothéose du décervellement de Francis Muflier

Ou bien... ou bien


Doit-on admettre, après Neumann, que la syncope de la pénultième atone se produit plus tôt dans les proparoxytons ayant une syllabe finale en a ? Ou convient-il plutôt de... se pendre ?

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Plérôme


Le « réel » est une manière de Plérôme pour les sots.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Vin de Capoue


8 février. — Polybe dit qu'il naît à Capoue un vin excellent de l'anadendron, et qu'on ne saurait rien lui comparer. (Athenæi lib. i c. 24).

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

Interlude

Jeune fille lisant Philosopher tue de Jean-Guy Floutier

Pingouins


Quand la « sensation pointue » vient à manquer, l'homme du nihil retombe dans une atonie qu'il compare à « l'imbécillité calme des pingouins contemplant la mer d'un regard hébété ».

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Arabie pétrée


Le monde est une strate mystagogique, une Arabie pétrée où s'embusque le Rien.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Ail


4 février. — « Outre les usages dont l'ail est dans les cuisines, il en a encore de médicinaux. On le regarde comme maturatif, antihystérique, diurétique, vermifuge. Il excite la transpiration ; il est recommandé dans l'hydropisie de poitrine, dans l'ascite occasionnée par les boissons spiritueuses, dans l'asthme pituiteux, la toux catarrhale, la diarrhée par foiblesse d'estomac ; dans les coliques occasionnées par les vers et les coliques venteuses. On l'appelle la thériaque des paysans, surtout dans les pays chauds, où ils en mangent avant d'aller au travail, pour se garantir, disent-ils, du mauvais air. Si on en croit certaines personnes, l'ail est une panacée universelle, qui prévient ou guérit tous les maux. » (Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, Paris, Deterville, 1816)

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)