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samedi 22 mars 2025

Reconnaître les lithographes

 

S'il y a des avocats en robe discutant sur les marches du Palais de justice, c'est du Daumier. S'il y a des clowns, des acrobates et des dompteurs, c'est du Gavarni ; Marcel Campion, du tir à la carabine, de la barbe à papa, c'est du Forain.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

mardi 25 février 2025

Du Le Nain

 

Blanchot et Bataille jouant au trictrac pendant qu'à une autre table Leiris et Klossowski discutent de la sémiotique pulsionnelle de Nietzsche autour d'un pichet de pichtegorne, ce n'est pas du Daumier, c'est du Le Nain.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

vendredi 14 février 2025

Paternité incertaine

 

La réalité empirique, tout le monde dit que c'est du Daumier, mais en fait on ne sait pas : c'est peut-être du Gavarni ? Ou du Forain ?
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

Aggravation spéculaire

 

À partir d'un certain âge, il vaut mieux ne plus se regarder dans le miroir de la salle de bain. Expert en portraits acerbes et critiques, celui-ci a toujours trouvé en La Bruyère un inspirateur capital, mais désormais, l'image qu'il renvoie est un modèle de férocité implacable. Ce n'est plus du La Bruyère, c'est du Daumier.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

jeudi 13 février 2025

Du Daumier

 

Quand on ne sait pas quoi dire, on peut toujours dire que c'est du Daumier. Parfois d'ailleurs c'en est.
 
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)

jeudi 16 mars 2023

Un chef-d'œuvre de grinçant

 

La vie... Tellement horrible qu'on dirait un simulacre, une parodie, une caricature croquée par le cruel Daumier.
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

jeudi 7 juin 2018

Hypocondrie


La sagesse populaire se représente le suicidé philosophique comme le sujet d'un tableau du Greco : longiligne et émacié, avec un regard profond et tragique. 

Mais quand il consulte son médecin pour de violentes douleurs abdominales, des épisodes de constipation, des vomissements et une perte d'appétit qui l'a délesté de cinq kilos en deux semaines, il ressemble plutôt à l'un de ces cacochymes vieillards croqués par Daumier. 

Et la seule chose qui lui importe alors, ce n'est pas de « trouver une falaise du haut de laquelle se jeter, ou un petit pan de mur jaune sur quoi se fracasser », mais de savoir s'il peut s'agir d'une maladie inflammatoire chronique susceptible d'atteindre tout le tube digestif et éventuellement la peau, les articulations et les yeux (maladie de Crohn).

(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)

dimanche 13 mai 2018

La solitude des fêtes foraines


Parmi toutes les sortes de solitude que doit affronter l'homme durant sa vie, la plus terrible est sans conteste la solitude des fêtes foraines. L'étant existant s'y sent comme devant un écran transparent mais épais qui arrêterait les échos de la vie. La foule de badauds semble composée de petits personnages sortis de terre, dérisoires, grimaçants, comme exhumés d'une nécropole aztèque. 

Les montagnes russes, les grandes roues, les chenilles, les nacelles en tout genre qui vous secouent dans tous les sens et vous mettent la tête en bas, les cylindres où l'on se place le dos à la paroi et où l'on fait l'expérience de la force centrifuge, tout cela a quelque chose d'infernal et le sujet pensant, réalisant enfin qu'il s'est fourvoyé dans un lieu festif de mort, se prend à envier la solitude infiniment plus bénigne des deux alcooliques du Verre d'absinthe de Degas ou celle des vieillards croqués par le cruel Daumier.

(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)