Chaque
historien a son propre registre, sa propre musicalité. Comme il y a un
ton Michelet, il y a un ton Taine. Il est amusant de noter que ce
dernier était au départ un air pour cor de chasse, sur lequel Marion du
Mersan, le père du célèbre numismate, écrivit en 1770 quelques vers qui
eurent un grand succès. François Mitterrand, féru d'histoire comme on
sait, aimait beaucoup le « ton Taine ».
(Gilbert Garistre, Aveux et anatropes)