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vendredi 23 août 2024

Solitude du Grandiloque

 

Le négateur Émile Cioran reconnaissait : chez Ionesco, le crâne aigu de l'idiot ; chez Eliade, le masque proéminent de l'imbécile ; chez Michaux, les gestes saccadés du maniaque ; chez Beckett, le regard égaré du furieux. « Tu me croiras si tu veux, disait-il à Simone Boué, il n'y a que moi de normal dans cette bande d'ahuris. »
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)

mercredi 29 mai 2024

Un féroce lapin

 

Dégoûté du genre humain et lecteur assidu de Tacite, le « négateur universel » Émile Cioran rêvait d'imiter le cruel Cambyse. Il voulait envahir l'Égypte, tuer le roi et les principaux citoyens, exercer partout une égale fureur et y mettre le comble par le meurtre sacrilège du bœuf Apis. Il s'en ouvrit plusieurs fois à son ami Mircea Eliade (qui tenta de l'en dissuader).
 
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

jeudi 21 mars 2024

Ami Émile, lève ton verre

 

Chaque fois que Beckett, Ionesco et Eliade arrivaient à « Il est des nôtres », c'était réglé comme du papier à musique, le « négateur universel » fondait en larmes. Il était des leurs ! Il avait bu son verre comme les autres ! Ô joie suprême ! Ô bonheur ineffable !
 
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

mardi 10 octobre 2023

Voracité des bêtes à Michaux

 

Être l'ami de Cioran n'était pas une sinécure. Un jour, il accusa Henri Michaux d'avoir laissé sa jument et le petit poulain de cette dernière passer dans le pré, avec comme résultat qu'il n'y avait plus de foin. Pour donner plus de poids à son accusation, il prétendit qu'il entendait le loup, le renard et la belette. Référence à Mircea Eliade et à ses « mythes » ? En tout cas, le pauvre Michaux en resta « comme deux ronds de flan ».
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

lundi 19 juin 2023

Aspects du mythe

 

Mircea Eliade était féru de mythes, c'était chez lui une véritable obsession. Il parlait même de mythes à l'abbesse. Et quand son ami le négateur lui en faisait le reproche, il répondait que ce n'était pas grave, qu'il s'agissait seulement de mythes abolis.
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

vendredi 5 mai 2023

Règlement de comptes à l'Odéon

 

Ses aphorismes brûlaient souvent. Cioran, de la rue Monsieur-le-Prince (Paris, VIe), armé, guetta. Passa Eliade ; incendiaire ou non, il reçut la décharge. (Lettre part.)
 
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)

samedi 18 février 2023

Portrait du négateur en brise-glace mésomorphe

 

Grâce au professeur Munteanu qui fréquentait assidûment le couple, on apprend que Simone Boué trouvait Émile Cioran « aussi attachant et polisson qu'un renard de Magellan ». Mais ce qu'elle appréciait par-dessus tout, c'était sa coriacité, et elle le décrivit un jour à Mircea Eliade comme « un intrépide petit cargo affrontant la mer de glace du Rien » (Eliade, qui n'avait rien compris, se contenta de répondre : « Da, da, sigur »). 
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

vendredi 14 octobre 2022

À dormir debout

 

Mircea Eliade dit que certains hommes dépassent en médiocrité même les femmes. De façon encore plus énigmatique, il dit que la femme du vigneron dont le meursault évolue présente un cru tout blanc, mais qu'elle aura du mal à faire coter ce vieux meursault, déjà pris au piège d'une terrible sécheresse.

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

mercredi 13 juillet 2022

Rapt extatique

 

Certains bouddhistes (ceux de l'école dite nihiliste) passent leur vie à dissoudre la substance de l'univers. Ils cherchent sans répit la grande illusion qui se déploie derrière la « réalité empirique ». Mais une fois parvenus face au vide suprême, face à l'abîme du non-être... ils ont les chocottes ! C'est du moins ce que prétend Mircea Eliade. Il parle de « rapt extatique » plutôt que de chocottes, mais n'est-ce pas plus ou moins la même chose ?

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

jeudi 28 avril 2022

Beau sexe

 

Nul mieux que Mircea Eliade n'a décrit l'action délétère des « mégères difformes au faciès d'hippopotame ». Par elles, nous dit-il, « l'homme est dissous, réduit à un plasma amorphe où se débattent le désespoir et le néant ».

(Fernand Delaunay, Glomérules)