« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
mardi 1 janvier 2019
Communication impossible
Contraint pour des raisons pratiques de « communiquer » avec le monstre bipède, l'homme du nihil se risque, non sans provocation, à une extrapolation scandaleuse : il passe des figures d'un rognon de silice aux fables qui racontent la construction des murailles de Thèbes et la destruction de celles de Jéricho. Dans son esprit, le seul pouvoir de vibrations régulières, à l'occasion insonores, fait charnière. — Hélas ! Comme il était prévisible, le monstre bipède n'y comprend goutte et le prend pour un « fada ».
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Musée des horreurs
De l'accablante bêtise qui caractérise l'être, on retrouve la marque en chaque corridor de l'immense dédale du Grand Tout, depuis le noyau massif et muet jusqu'aux orifices innombrables de la périphérie poreuse. Mais de celle-ci, ne s'échappe à vrai dire qu'une particule si ténue et d'une durée si brève qu'elle s'apparente au néant : le « monstre bipède » — le fameux « autrui » du philosophe Levinas.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
Gongyles
18 octobre. — Ce qui distingue le suicidé philosophique de tous les autres hommes, c'est que chez lui, les gongyles des conceptacles, soit qu'on les trouve, ce qui est très rare, sous une forme carrée, ou, ce qui est ordinaire, sous l'apparence d'une petite massue allongée, sortent par l'orifice du conceptacle, qui, à une certaine époque de la vie du désespéré, devient béant. — Nous tenons ces informations de M. Duby, de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève.
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
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