jeudi 12 mai 2022

La mort, c'est pour les caves

 

Bien qu'il chante sans se lasser les vertus du taupicide, l'homme du nihil répugne à dévisser son billard car il est non-conformiste dans l'âme et trouve que la mort (le fait de mourir) est « d'une banalité à vomir ».

(Fernand Delaunay, Glomérules)

L'urgence d'en finir

 

Si haute est l'idée que l'homme du nihil se fait de l'homicide de soi-même que chaque instant où il ne se tue pas lui apparaît comme une crucifixion.

(Fernand Delaunay, Glomérules)

À chacun sa nostalgie

 

S'il était roumain, l'homme du nihil penserait sans doute à ces journées dans les Carpates où, dans un silence irréel, on écoute le frémissement de l'herbe sous une brise imperceptible. Mais loin d'être roumain, il est de Bezons !!!

(Fernand Delaunay, Glomérules)

Saumure philosophique

 

« Nouvelle tentative de lire du Spinoza, vite abandonnée. Comme d'habitude, à la place du cerveau, sensation d'un bocal de cornichons. » (Stylus Gragerfis, Journal d'un cénobite mondain)

(Fernand Delaunay, Glomérules)

Self-pity

 

L'homme du nihil ne voit pas ce qu'il y a de mal à s'apitoyer sur soi-même. Ça ne gêne personne, c'est une façon comme une autre de passer le temps, et ça entretient l'esprit dans une négativité de bon aloi.

(Fernand Delaunay, Glomérules)

Con comme une souris

 

Il n'est pas nécessaire d'être un grand penseur pour souffrir du « traczir d'exister ». Ce « traczir » n'est d'ailleurs pas propre à l'homme et frappe jusqu'aux plus infimes bestioles. Comme le note le Grandiloque des Carpates, « les animaux sont presque tous tristes, il n'y a guère que les souris qui paraissent gaies ».

(Fernand Delaunay, Glomérules)